ROME, Lundi 5 octobre 2009 (ZENIT.org) – « Puissent les travaux de ce synode contribuer à la promotion de la réconciliation, de la justice et de la paix en Afrique et à Madagascar, et à mieux clarifier et intensifier le rôle de l’Église » : c’est le double vœu exprimé par le cardinal Arinze.
Le cardinal nigérian Francis Arinze est l’un des présidents délégués de l’assemblée spéciale pour l’Afrique que Benoît XVI a ouverte dimanche par la célébration eucharistique dans la basilique Saint-Pierre (cf. ZENIT du 4 octobre 2009).
Le cardinal Arinze a pris la parole ce lundi matin, lors de la première « Congrégation générale » – c’est-à-dire assemblée générale – du synode (226 pères synodaux étaient présents), qui s’est conclue à 12h25 par la prière de l’angélus. Comme c’est son habitude lorsqu’il n’a pas d’autres obligations, le pape Benoît XVI a présidé cette séance consacrée aux exposés de Mgr Eterovic, secrétaire général (Vatican) et de Mgr Turkson, rapporteur général (Ghana). La deuxième congrégation, ce lundi après midi a été consacrée aux rapports sur les cinq continents.
Le cardinal Arinze, préfet émérite de la congrégation romain pour le culte divin et la discipline des sacrements, a exprimé à Benoît XVI les remerciements des évêques d’Afrique, de Madagascar et des îles avoisinantes pour la convocation de cette « Seconde assemblée spéciale pour l’Afrique du synode des évêques ».
Pour ce qui est du thème de l’assemblée, le cardinal a souligné que « l’Église en Afrique veut être toujours plus fidèle à cet aspect de sa mission qui consiste à être au service de la réconciliation, de la justice et de la paix ».
Il a souligné les deux visages – douloureux et joyeux – de l’histoire africaine : « Notre continent a connu des souffrances évitables, l’injustice, l’oppression, la répression, l’exploitation, la tension et la guerre qui ont chassé les gens loin de chez eux et ont aggravé la faim et la maladie. Mais l’Afrique a aussi connu l’amour fraternel, la solidarité dans la souffrance, les commissions Vérité et Réconciliation, l’aide régionale entre pays ainsi que quelques pas en direction du développement intégral.»
A ce propos, le cardinal Arinze a cité l’encyclique sociale de Benoît XVI « Caritas in Veritate », rappelant les points cardinaux de la foi chrétienne.
« Merci, Très Saint-Père, d’avoir convoqué les représentants des Évêques d’Afrique pour réfléchir au cours de ces trois semaines avec les responsables des dicastères de la curie romaine et les représentants de l’épiscopat de tout le monde catholique, avec l’aide hautement qualifiée d’un corps de théologiens et autres experts ainsi que des prêtres, des personnes consacrées et des fidèles laïcs », a insisté l’archevêque nigérian.
Après avoir demandé la bénédiction du pape pour les travaux de l’assemblée, il a conclu par ce vœu : « Sous la conduite du Saint-Esprit, puissent les travaux de ce synode contribuer à la promotion de la réconciliation, de la justice et de la paix en Afrique et à Madagascar, et à mieux clarifier et intensifier le rôle de l’Église ».
Anita S. Bourdin
