Un congrès « profondément lié » à Jérusalem

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Homélie du patriarche Fouad Twal

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Anne Kurian

DUBLIN, vendredi 15 juin 2012 (ZENIT.org) – L’eucharistie donne « lumière » et « courage » au monde, car elle est « la plus puissante preuve du désir de Jésus » d’être au milieu des hommes.

C’est ce qu’a affirmé S. B. Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, durant son homélie, en la solennité du Sacré-Cœur, ce 15 juin 2012, dans le cadre du 50e Congrès eucharistique international de Dublin (10-17 juin).

Le patriarche Fouad Twal s’est présenté comme le « pasteur du petit troupeau sur la Terre promise », terre « qui a été témoin de l’accomplissement du plan de Dieu, et où le sacrement de l’eucharistie prend son origine », et finalement terre où les chrétiens « ont leurs racines ». Le Congrès de Dublin, a-t-il souligné, est donc « profondément lié » à Jérusalem.

Un avec Jésus

Dans la célébration de l’eucharistie, a-t-il affirmé, le chrétien est « en union avec Jésus » et dans l’acte de communion, il est invité à devenir « un avec Jésus », c’est-à-dire à devenir lui-même une « eucharistie » : recevoir le Corps du Christ dans la foi, c’est « marcher avec lui et en lui ».

En quoi cela consiste-t-il ? Comme Jésus s’est donné lui-même pour l’humanité, a expliqué le patriarche, le chrétien doit « donner son temps et ses talents » au service des autres, par « charité, collaboration et solidarité », et surtout « les rejoindre dans leurs souffrances ».

La personne souffrante qui est aimée, peut alors « comprendre que Dieu ne l’a pas abandonnée ». Dans cet acte d’amour, l’eucharistie déploie ses fruits et c’est ainsi par elle que la « transformation du monde, selon le plan de Dieu », s’opérera.

Le patriarche a invité à ce propos à être « fier » de l’Eglise catholique, « pionnière dans le service des pauvres et des maladies » avec ses institutions, et ses services sociaux « dans le monde entier ».

Lumière dans le monde

Bien que cette vie puisse être une « vallée de larmes » (Ps 84,6), a reconnu le patriarche, pourtant, les cœurs des chrétiens peuvent « se réjouir », parce qu’ils « ne sont pas seuls » : en effet, le monde bénéficie d’un « miracle continu », qu’est la vie de Jésus-Christ sous une « forme intrigante », dans le sacrement de l’eucharistie.

En effet, l’eucharistie étant cette « incarnation toujours actuelle de Jésus au cœur de l’Eglise », il s’ensuit que « sa présence donne joie et gratitude », et qu’elle « restaure l’humanité », même au milieu des persécutions.

Pour le croyant, a-t-il poursuivi, il existe de ce fait « un grand espoir » qui est pour le non-croyant, « une grande proposition » : l’assurance de connaître « la vraie lumière du monde », sur laquelle « les ténèbres ne prévaudront jamais » (Jn 1,5).

Le patriarche a donc invité à « résister » avec « patience and détermination » à se voir comme des « victimes » et à « s’apitoyer sur soi », car « même si l’on se sent seul », le Christ est « espérance, joie et liberté ».

Comme la femme touchant le manteau de Jésus (Lc 8,43-44) ainsi les chrétiens le touchent également, d’une façon « efficace et mystérieuse », par « son corps et son sang », et comme elle ils reçoivent sa force.

« L’eucharistie est la plus puissante preuve du désir de Jésus d’être avec nous, dans les difficultés comme dans les joies », a affirmé le patriarche, mettant en garde contre la tentation de « considérer l’eucharistie comme allant de soi ».

Leçons d’humilité

Le patriarche a également voulu encourager les personnes malades ou souffrantes, leur rappelant les paroles de Jésus: “N’ayez pas peur,” (Lc 12,32) et “Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps ” (Mt 28,20).

« Il faut réaliser, a-t-il insisté, que le Christ est avec nous, et trouver courage en sa présence », en restant « fidèle » là où « le Seigneur nous a placé ». Au Moyen-Orient par exemple, a-t-il ajouté, il est « humain » d’avoir peur, car les personnes sont « menacées dans leur existence ».

« Mais la peur, a-t-il poursuivi, n’est pas une réponse acceptable de la part d’un disciple du Christ » : quelle que soit la situation du croyant, « il est clair que le Seigneur souhaite qu’il porte son nom, qu’il continue dans la souffrance à être témoin de la foi ».

Pour le patriarche, si les beaux jours « rendent heureux », cependant les moments difficiles « rendent forts » et « plus humains » car les échecs et les déceptions « sont des leçons d’humilité ».

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ZENIT Staff

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