Ukraine: Accident dans une mine, condoléances de Jean-Paul II

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CITE DU VATICAN, Mardi 9 juillet 2002 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a adressé, dans un télégramme signé par le cardinal Secrétaire d’Etat Angelo Sodano, ses condoléances au nonce apostolique en Ukraine, Mgr Nikola Eterovic, à l’occasion de l’accident survenu dans une mine dans l’Est du pays, faisant au moins 34 morts, ce qui porte à 116 le nombre des mineurs qui ont péri en Ukraine depuis le début de l’année.

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Jean-Paul II assure de sa prière pour les victimes, les blessés et ceux qui souffrent « de la perte dramatique des personnes qui leur sont chères ».

Au moins 34 mineurs ont péri asphyxiés dimanche dans l’un des accidents les plus meurtriers de ces dernières années en Ukraine, illustrant de façon dramatique la situation catastrophique de l’industrie houillère dans cette ex-république soviétique, indique l’AFP.

Un incendie, dont les causes sont encore inconnues, a ravagé la mine d’Oukraïna, située dans la région de Donetsk (est), dans la nuit de samedi à dimanche alors que 114 mineurs y travaillaient à 670 mètres de profondeur, selon le ministère des Situations d’urgence, toujours selon la même source.

Les sauveteurs poursuivaient dimanche leur combat contre les flammes pour tenter de remonter les corps des victimes.

« C’est une douleur terrible. Chaque année, nos gars meurent au fond des puits », a commenté un autre responsable ukrainien du ministère de l’Energie Mikhaïlo Kliaguine.

Outre les 34 morts dont les corps ont été retrouvés, un mineur était toujours porté disparu dimanche soir alors que 77 ont pu être remontés indemnes à la surface et deux autres ont été hospitalisés en réanimation, selon le ministère des Situations d’urgence.

Le président ukrainien Léonid Koutchma a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et une commission gouvernementale dirigée par le vice-Premier ministre Oleg Doubina devait se rendre sur place dimanche pour tenter de déterminer les causes de la catastrophe.

M. Koutchma a en outre chargé le gouvernement de « débloquer d’urgence » une aide de 4 millions de hryvnias (plus de 750.000 euros) pour les proches des victimes. La mine d’Etat d’Oukraïna, située au coeur du bassin houiller du Donbass, compte plus de 2.000 employés et produit environ 800 tonnes de charbon par jour.

Ce n’est pas la première fois que Jean-Paul II exprime ses condoléances pour un tel accident car ces dernières années les accidents miniers se sont multipliés en Ukraine et les mineurs frôlent la mort presque chaque jour dans ce secteur de l’industrie en pleine déliquescence. Avec ce nouvel accident, 116 mineurs ukrainiens ont péri brûlés, étouffés ou écrasés dans des éboulements de galeries souterraines depuis le début de l’année.

En août 2001, un coup de grison avait tué 55 gueules noires dans une mine de Donetsk, rappelle l’AFP. En mars 2000, 80 mineurs étaient morts dans la région de Lougansk (est), lors de la pire catastrophe minière de l’histoire du pays.

Quelque 600.000 Ukrainiens travaillent dans plus de 200 mines concentrées principalement dans le Donbass. Année après année, les subventions octroyées à cette industrie moribonde diminuent, les équipements vétustes ne sont plus remplacés, les accidents se succèdent et le moral est au plus bas. « Nos équipements datent pour la plupart des années 70 », a confirmé un responsable de la mine d’Oukraïna, Andry Mandrikov.

Malgré les dangers encourus, les salaires mensuels ne dépassent pas 100 dollars et sont payés avec des mois de retard. Les arriérés ont atteint 1,8 milliard de hryvnias (environ 350 millions d’euros) », a encore expliqué M. Voliniets, accusant les « clans politico-financiers » de gagner de l’argent sur le dos des mineurs. « La corruption et l’irresponsabilité font le reste », a-t-il encore estimé.

Pour tenter de sortir de cette situation, le gouvernement a amorcé, en collaboration avec la Banque Mondiale, une difficile restructuration de ce secteur et prévoit de fermer la moitié des mines dans les cinq années à venir, malgré la résistance acharnée des syndicats. Le charbon ukrainien n’est pas de la meilleure qualité et son coût de production est souvent supérieur à son prix de vente, précise encore l’AFP.

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ZENIT Staff

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