Turquie : « La dignité de la personne, au cœur de toute civilisation »

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Message de Benoît XVI

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ROME, Mardi 27 septembre 2005 (ZENIT.org) – « La dignité de la personne est toujours au cœur même de toute vraie civilisation », déclare Benoît XVI.

Le pape a en effet adressé un message pour l’ouverture, en Turquie, à Antioche, de la « Première rencontre de civilisation » qui rassemble notamment des chercheurs et des experts en théologie, en histoire et en sociologie, ainsi que 40 ambassadeurs de différents pays. Radio Vatican cite aujourd’hui ce message.

Ce message a été lu aujourd’hui à Antioche par Mgr Luigi Celata, secrétaire du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, présent aux travaux au nom du Saint-Siège, avec le nonce en Turquie, Mgr Edmond Farhat, et le secrétaire de la préfecture pour les Affaires économiques, Mgr Franco Croci. La conférence épiscopale catholique turque y est représentée par Mgr Luigi Padovese, évêque d’Antioche.

Le pape a invité les participants à être déterminés dans leur volonté de « célébrer dans le patrimoine spirituel et culturel de chacun, ces valeurs qui reconnaissent le caractère central de la personne et promeuvent la compréhension, le respect et la paix réciproques ».

Le pape souligne l’urgence de cette attitude : « Dans une ère de mondialisation, où il peut y avoir le danger de que les valeurs humaines fondamentales soient sacrifiées au nom du progrès ou qu’elles soient perdues à cause d’idéologies séculaires destructrices ».

« Cela implique, affirmait le pape, de trouver les moyens et les structures qui garantissent que la vie, dans toute sa richesse, soit respectée : que tous aient accès à des conditions de vie dignes ; que la sécurité soit garantie à tous ; que les jeunes soient formés dans la vérité, et avec de nobles idéaux ; que les communications culturelles fleurissent ; et que la liberté religieuse, y compris celle des minorités, soit protégée ».

Antioche, rappelle le pape, est la ville où les disciples de Jésus furent appelés pour la première fois « chrétiens », comme le notent les Actes des Apôtres. Il souligne que le message de l’Evangile n’a pas été « confiné à un seul peuple, mais traverse toutes les frontières ethniques et culturelles ».

Les travaux se sont ouverts lundi matin et se poursuivront jusqu’au 30 septembre.

Pour sa part le Premier ministre turc, M. Tayyp Erdogan, a parlé de « paix et de réconciliation », affirmant : « Nous devons dire « non » au choc des civilisations, et des religions, et « oui » au dialogue et à l’harmonie ».

Il soulignait, rapporte la même source, que « le terrorisme ne peut pas être attribué à quelque religion que ce soit, et l’on ne peut donc pas parler non plus de terrorisme islamique ». « Le terrorisme, continuait le chef du gouvernement turc, est un délit contre l’humanité et par conséquent en dehors de toute religion ».

Le ministre ajoutait que « la mondialisation impose un choix entre terrorisme global et paix globale », c’est, soulignait-il, « une grande chance et ce doit être notre choix ».

Radio Vatican fait aussi remarquer que « n’ont pas manqué les interventions déplorant les retards et les difficultés dans le dialogue parmi les différentes confessions en Turquie, et pour une pleine liberté religieuse dans le pays, ainsi que le manque d’une culture de vraie tolérance envers les disciples de fois minoritaires ».

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ZENIT Staff

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