"Trop d'enfants sont privés du droit à la vie"

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Dénonciation du Saint-Siège à l’ONU

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« Trop d’enfants sont privés du droit le plus fondamental : le droit à la vie », déclare le Saint-Siège qui dénonce « la sélection prénatale » des bébés « soupçonnés d’être handicapés et des enfants de sexe féminin ».

Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à New York, a pris la parole devant la troisième commission de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, sur le thème des Droits des enfants, le 17 octobre 2014.

Privés du droit à la vie

L’archevêque a souligné les « énormes défis » de la communauté internationale pour assurer aux enfants « la protection à laquelle ils ont droit » alors que « chaque conflit, chaque épidémie, chaque catastrophe naturelle fait reculer les progrès en matière de réduction de la mortalité infantile et d’accès à la nutrition, à l’eau potable et à l’éducation ».

Il a spécialement dénoncé « les tragédies perpétrées par l’homme et dont les enfants sont victimes » : « au cours des dernières années, près de trois millions d’enfants ont été tués dans les conflits armés; six millions ont été laissés handicapés; des dizaines de milliers mutilés par les mines antipersonnel ».

Mais les enfants sont aussi « instrumentalisés » : « le recrutement d’enfants soldats et d’enfants forcés à commettre des actes terroristes persiste » et « se propage dans certaines régions où ce phénomène n’était pas endémique ».

« Par ailleurs, ma délégation rappelle que trop d’enfants sont privés du droit le plus fondamental : le droit à la vie », a poursuivi Mgr Auza, déplorant « la sélection prénatale qui élimine les bébés soupçonnés d’être handicapés et les enfants de sexe féminin ».

Outre les enfants privés de « nourriture, de logement et de soins de santé suffisants », le Saint-Siège a exprimé sa préoccupation pour « la vente d’enfants à des trafiquants, l’exploitation sexuelle, le travail forcé, la prostitution des enfants et la pornographie impliquant des enfants ».

Responsabilité de la famille

« L’élimination de la violence contre les enfants exige que les États, les gouvernements, la société civile et les communautés religieuses soutiennent et permettent à la famille de s’acquitter de sa responsabilité propre », a estimé l’archevêque.

Il s’agit donc de « se recentrer sur le rôle de la famille dans le développement pour faire face aux multiples défis qui menacent le développement global des enfants », y compris dans les pays développés et industrialisés.

Mgr Auza a souligné en ce sens le rôle de conseil des parents pour l’accès des enfants à Internet, en « minimisant les risques sans limiter les compétences de l’enfant et les possibilités d’apprentissage ».

Évoquant le 25e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (20 novembre 1989), il a invité à « promouvoir des activités de sensibilisation afin d’améliorer la connaissance autour de ces questions ».

L’Église catholique, a assuré l’archevêque, « continue à s’engager pour la libération et la réintégration des enfants soldats » et « à travers ses plus de 300.000 institutions sociales et éducatives à travers le monde », elle « travaille tous les jours pour assurer à la fois l’éducation et la nourriture aux enfants, ainsi que la réintégration des victimes de violence dans leur famille et dans la société ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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