Toute l’œuvre de la rédemption se concentre dans l’Eucharistie

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Benoît XVI inaugure la chapelle Pauline

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<p>ROME, Lundi 6 juillet 2009 (ZENIT.org) – « L’Eucharistie est le sacrement dans lequel se concentre toute l’œuvre de la rédemption » : c’est ce qu’a affirmé Benoît XVI en présidant samedi les premières vêpres à l’occasion de la réouverture de la chapelle Pauline dans le palais apostolique, un lieu de culte réservé au pape et à la famille pontificale. 

La chapelle Pauline, qui contient les derniers chefs d’œuvre de Michel-Ange, peints entre 1542 et 1550 – la crucifixion de Pierre et la conversion de Paul – a été soumise à une longue restauration de près de 5 années dont les résultats ont été présentés, ces derniers jours, lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée dans la salle royale du palais apostolique, au Vatican.  

La chapelle Pauline se trouve au premier étage du palais apostolique du Vatican, à côté de la chapelle Sixtine. Elle doit son nom au fait d’avoir été construite par ordre du pape Paul III (1534-1549) par l’architecte Antonio Sangallo le Jeune. 

Durant l’homélie, le pape a observé comment, sur le visage de l’apôtre Paul, Michel-Ange a représenté « le prodige de la grâce du Christ, qui transforme et renouvelle l’homme à travers la lumière de sa vérité et de son amour ». 

Le visage de Paul, a-t-il continué, « représente l’être humain qui a besoin d’une lumière supérieure. C’est la lumière de la grâce divine, indispensable pour acquérir une nouvelle vue, pour percevoir la réalité, orientée vers l’espérance qui nous attend dans les cieux ». 

« Le visage de Paul tombé à terre (…) exprime la maturité de l’homme intérieurement éclairé par le Christ, a-t-il affirmé. La grâce et la paix de Dieu ont enveloppé Paul, l’ont conquis et transformé intérieurement ». 

Et si d’une part Paul de Tarse, renouvelé dans la foi, se fait infatigablement témoin de la lumière, Pierre, uni au Christ jusqu’à la douleur ultime de la crucifixion, devient l’icône de toutes les souffrances et les misères humaines : « la croix du Christ, chef de l’Eglise » se renouvelle dans la « croix de Pierre, son vicaire sur la terre ». 

« Le disciple (…) expérimente maintenant toute l’amertume de la croix, des conséquences du péché qui sépare de Dieu, toute l’absurdité de la violence et du mensonge ». 

Dans la chapelle Pauline, a encore observé Benoît XVI, Pierre et Paul sont l’un contre l’autre, comme si le « visage de Pierre était tourné vers le visage de Paul qui, à son tour, ne voit pas, mais porte en lui la lumière du Christ ressuscité ». 

« C’est comme si Pierre, à l’heure de l’épreuve suprême, cherchait cette lumière qui a donné une foi véritable à Paul, a-t-il commenté. Ainsi, en ce sens, ces deux icônes peuvent devenir les deux actes d’un même drame : le drame du mystère pascal : croix et résurrection, mort et vie, péché et grâce ». 

De cette disposition idéale « émerge le dessein du salut, ce dessein que le Christ lui-même a réalisé en lui en le portant à son accomplissement ». 

Un dessein qui trouve sa synthèse la plus haute dans le sacrement de l’Eucharistie, parce qu’en « Jésus Christ, nous pouvons contempler la transformation de la mort en vie, de la violence en amour. Cachée sous les visages du pain et du vin, nous reconnaissons avec les yeux de la foi la même gloire qui se manifeste aux apôtres après la résurrection ». 

Dans la chapelle Pauline, a conclu le pape, tout « converge en un même et unique hymne à la victoire de la vie et de la grâce sur la mort et sur le péché, dans une symphonie de louange et d’amour au Christ rédempteur ».

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ZENIT Staff

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