ROME, Dimanche 19 août 2007 (ZENIT.org) – Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat de Benoît XVI, est convaincu que tout politicien doit avoir le droit d’obéir à sa conscience, même s’il est en désaccord avec son parti.
C’est ce qu’il a affirmé le 8 août dernier au cours d’une conférence de presse à Nashville, dans le cadre de la convention annuelle des Chevaliers de Colomb.
Les journalistes ont évoqué la question des politiciens catholiques favorables à l’avortement (doit-on leur refuser la communion ?) et demandé au cardinal si le Vatican envisageait donner des directives aux évêques dans ce domaine.
« Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de fournir de nouvelles normes car celles-ci sont bien expliquées dans la doctrine de l’Eglise, a affirmé le cardinal Bertone. Je ne comprends pas pourquoi une personne occupant une fonction publique ou engagée dans une activité politique devrait être obligée de renoncer à son identité catholique parce que le parti, que ce soit aux Etats-Unis ou dans d’autres pays, impose un choix éthique basé sur le programme du parti ».
Le cardinal voit dans cette attitude un « non respect de la liberté de conscience », et même « une oppression de la conscience ».
« Où est la liberté de la conscience tant proclamée et défendue en Amérique ? » s’est-il interrogé.
Le cardinal Bertone a également évoqué son entretien téléphonique avec la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice.
Après avoir souligné le caractère privé de cette conversation, le cardinal a précisé que l’entretien a porté essentiellement sur la situation des chrétiens au Moyen Orient.
« Je lui ai dit que les anges l’accompagne dans ses voyages en avion effectués dans le cadre de ses efforts pour la paix. Si ce n’était pas le cas, elle ne pourrait jamais renouer tous ces liens qui ont été si fragiles et si difficiles ».
