Timor-Oriental: Fête de l´indépendance, un quart de la population assiste à la messe

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Dimanche de Pentecôte

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CITE DU VATICAN, Lundi 10 juin 2002 (ZENIT.org) – Plus du quart de la population du nouvel Etat du Timor Oriental a assisté à la messe célébrée la veille de l’avènement officiel de son indépendance, indique la revue des Missions étrangères de Paris, Eglises d´Asie dans son édition de début juin (EDA 354, eglasie.mepasie.org).

Le lundi 20 mai dernier, le Timor-Oriental, ex-territoire portugais, placé sous l’autorité de l’ONU depuis 1999, a accédé à l’indépendance, après un quart de siècle d’occupation indonésienne. La cérémonie marquant l’avènement du nouvel Etat a réuni des personnalités du monde entier, à commencer par l’ex-président américain Bill Clinton, le Premier ministre australien John Howard, le président portugais Jorge Sampaio et la présidente indonésienne Megawati Sukarnoputri, sans oublier le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan.

La veille déjà, quelque 200 000 personnes, soit plus du quart de la population du nouvel Etat, se sont rassemblées le 19 mai dernier, dimanche de Pentecôte, à Tasi Tolu, site où les cérémonies marquant l’avènement officiel de l’indépendance de la République démocratique de Timor-Oriental ont pris place dans la nuit du 19 au 20 mai 2002.

Devant la foule réunie, là même où le pape Jean-Paul II avait célébré la messe lors de la visite dans le territoire en 1989, Mgr Carlos Belo, administrateur apostolique de Dili et prix Nobel de la Paix, a lu la lettre de félicitations envoyée par le pape pour l’occasion.

La messe célébrée à 18 heures ce soir-là était présidée par Mgr Renato Martino, délégué personnel du Saint-Père et représentant permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU, et concélébrée, outre Mgr Belo, de Dili, et Mgr Do Nascimento, de Baucau, par plusieurs cardinaux et évêques venus du monde entier, dont le cardinal-archevêque de Djakarta, Mgr Julius Darmaatmadja, et le nonce apostolique en Indonésie, Mgr Renzo Fratini.

Le lendemain, lundi 20 mai, le Saint-Siège et le Timor-Oriental ont officiellement établi des relations diplomatiques (cf. ZF020620).

Pour le P. Fransisco Maria Fernandes, présent parmi les prêtres concélébrant cette messe, ce jour-là a représenté “ une victoire de la foi ”. Expulsé du territoire par les autorités indonésiennes dès 1975, il a été le premier Timorais de l’Est à être chassé de son pays et a vécu 27 ans en exil. “ Les gens nous disaient que nous nous battions pour une cause perdue, mais j’ai cru en Dieu ”, a-t-il déclaré au sujet de son engagement en faveur de l’indépendance du Timor-Oriental.

A l’issue de la messe, Jose Ramos Horta, Prix Nobel de la Paix avec Mgr Belo, et désormais ministre des Affaires étrangères du nouvel Etat, a introduit la soirée marquant l’avènement officiel de l’indépendance. Des formations musicales et des danseurs est-timorais se sont produits sur scène, puis des films relatifs à la lutte pour l’indépendance ont été projetés.

A minuit, devant un parterre de personnalités venus des pays voisins et du monde entier, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a remis symboliquement la souveraineté du Timor-Oriental entre les mains de ‘Xanana’ Gusmao, le président du nouvel Etat, et de Fransisco Guterres, le président du parlement de la République démocratique de Timor-Oriental. A l’adresse de la population du 192e Etat de la planète, Kofi Annan a déclaré : “ Je te salue, peuple du Timor-Oriental, pour le courage et la persévérance dont tu as fait preuve. ”

A signaler, en annexe de EDA 354, un entretien avec Mgr Basilio Do Nascimento, évêque du diocèse catholique de Baucau, réalisé pour Eglises d’Asie le 5 mai 2002 par Arnaud Dubus, journaliste français en poste à Bangkok où il est le correspondant pour l’Asie du Sud-Est des quotidiens Libération (Paris) et Le Temps (Genève). Dans cet entretien, Mgr Basilio Do Nascimento, administrateur apostolique du diocèse de Baucau, fait un tour d’horizon très complet de la situation présente du pays, des perspectives d’avenir et de la place que l’Eglise occupe dans cet Etat dont près de 90 % de la population sont catholiques.

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ZENIT Staff

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