Timor Oriental : Benoît XVI appelle à la « solidarité sociale »

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Premier ambassadeur près le Saint-Siège

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ROME, Mardi 22 mai 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI appelle à la « solidarité sociale » au Timor Oriental, un pays à 98 % catholique et que le Saint-Siège a reconnu dès sa déclaration d’indépendance, le 20 mai 2002.

Benoît XVI a reçu lundi matin au Vatican le premier ambassadeur de cette Nation près le Saint-Siège, M. Justino Maria Aparício Guterres. Le pays sort d’une élection présidentielle, le 11 mai dernier, qui a vu la victoire du prix Nobel de la Paix, M . José Ramos Horta. L’ambassadeur a de nouveau invité le pape à visiter Timor Est : ce serait, disait-il « une joie incommensurable pour notre peuple ».

Pour Benoît XVI, la grande participation au scrutin présidentiel manifeste « la grande maturité civique du peuple du Timor, ainsi que sa confiance dans le processus de construction d’un Etat de droit démocratique ».

C’est pourquoi Benoît XVI a demandé aux autorités de faire « tout leur possible pour restaurer un ordre public efficace, par des moyens légaux », et de redonner aux citoyens « la sécurité de la vie quotidienne, grâce, entre autres, à la confiance retrouvée dans les institutions légitimes de l’Etat ».

Il en appelait à la responsabilité des autorités du pays en disant : « Les responsables de la vie politique, sociale et économique du Timor Oriental ont une rude tâche semée d’embûches. Les incompréhensions internes et externes demeurent, on manque des ressources nécessaires pour répondre aux nombreuses nécessités des familles, de la santé, de l’enseignement et de l’emploi. Tous ne sont pas prêts à faire abstraction de leurs intérêts personnels ou de leur parti ».

Le pape soulignait, dans son discours en portugais, que pour sa part l’Eglise a pour rôle d’éclairer « la conscience morale des responsables politiques, économiques et financiers » et de promouvoir « le principe de la solidarité comme le fondement d’une authentique économie de communion et du partage des biens, au niveau national et international ».

« Cette solidarité, insistait le pape, exige le partage équitable des efforts pour résoudre les problèmes du sous-développement et des sacrifices nécessaires pour surmonter les crises économiques et politiques, en tenant compte des besoins des populations les plus faibles ».

Le pape recommandait à la fois une « assistance technique » et une « formation appropriée » pour « encourager les pays qui sortent de périodes difficiles à établir des institutions démocratiques stables, à mettre en valeur leurs richesses pour le bien de tous les habitants et à assurer à la population un enseignement moral, civique et intellectuel digne ».

Le pape prônait le « développement intégral de la personne » pour aider ces pays à « se développer », à être les « auteurs de leurs propres progrès », à « prendre part à la vie internationale » et à « envisager l’avenir avec confiance ».

Mais pour ce qui est du rôle de l’Eglise, le pape a donné l’assurance qu’elle »favorisera une culture de la solidarité et de la cohabitation pacifique, dans la justice, en insistant sur la nécessité de collaborer au progrès et au bien commun, sans oublier l’attention nécessaire envers les plus pauvres et les plus démunis ».

Le pape citait son message de Pâques dans lequel il demandait pour le Timor oriental « la force de la réconciliation et le don de la paix ».

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ZENIT Staff

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