Terre Sainte : quatre principes de la diplomatie vaticane, par le card. Tauran

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« Liberté de conscience et de religion »

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ROME, Mardi 3 juillet 2007 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège défend le droit des chrétiens de Terre Sainte à la liberté de conscience et de religion. Le cardinal Tauran a exposé les quatre principes animant la diplomatie vaticane pour ce qui concerne Jérusalem, Israël et les territoires palestiniens.

Une table ronde sur l’avenir de l’Etat d’Israël et le statut des lieux saints à l’occasion de la publication à Rome de « L’Etat des juifs », dans « Aspenia 37 », la revue de l‘Institut Adpen Italie.

Cette étude analyse les rapports politiques d’Israël avec l’Europe et l’Italie et le risque que représente pour le pays la montée du fondamentalisme islamique.

Des personnalités politiques italiennes comme MM. Pier Ferdinando Casini, Giulio Tremonti, ont participé à la rencontre, mais aussi l’ambassadeur d’Israël en Italie, M. Gideon Meir, et le nouveau président du conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran, qui fut une des chevilles ouvrières de l’établissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et Israël.

Le cardinal Jean-Louis Tauran a exposé quatre éléments de la diplomatie du Saint-Siège, indique Radio Vatican: « Le Saint-Siège étant une puissance à caractère moral et religieux, se fonde sur des principes et ces principes sont évidemment toujours les mêmes. J’en distingue quatre: le premier, que les papes ont voulu rester super-partes, comme dernière instance pour toutes les parties en conflit. Le deuxième principe: en tant que sujet de droit international à caractère religieux, le Saint-Siège n’a jamais voulu proposer des solutions techniques mais a plutôt cherché à les faciliter. Un troisième principe reconnaît les droits légitimes des Israéliens et des Palestiniens, à avoir un Etat. Et ceci parce que pour le Saint-Siège il s’agit d’une question de justice internationale. Quatrièmement, le Saint-Siège n’oublie pas la présence de communautés chrétiennes en Israël comme en Palestine, et donc a toujours défendu leurs droits, en particulier le droit à la liberté de conscience et de religion ».

A propos de Jérusalem, le président du conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux a fait observer : « Jérusalem est un lieu symbolique et deux problèmes se posent: un problème politique et territorial, c’est–à-dire de savoir si Jérusalem doit être la capitale d’un Etat ou de deux Etats, et un problème spirituel sur le statut des lieux saints des trois religions. Cette présence des trois lieux saints donne à la Ville de Jérusalem un caractère sacré et uni, et nous devons préserver à l’avenir ce caractère sacré et le caractère unique de la ville devrait être l’objet d’un statut spécial internationalement garanti ».

Les relations diplomatiques entre Israël et l’Europe posent des questions non seulement politiques mais aussi éthiques, a souligné pour sa part l’ambassadeur Gideon Meir qui rappelait que « parmi les critiques légitimes à la gouvernance d’un pays, il y a l’antisémitisme ».

Il soulignait qu’il existe encore une « discrimination insidieuse et tenace »: en montrant du doigt le message répandu par les media européens, il rappelait qu’Israël est le seul Etat moderne dont certains discutent encore l’existence légitime.

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ZENIT Staff

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