Terre sainte: Pour une présence internationale plus importante

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CITE DU VATICAN, Mercredi 4 décembre 2002 (ZENIT.org) – Le Vatican est favorable à une « présence internationale plus importante » au Proche-Orient, a déclaré mardi Mgr Jean-Louis Tauran, secrétaire pour les Relations avec les Etats, dans un entretien accordé à Federico Mandillo pour l’agence missionnaire italienne Misna.

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Mgr Tauran a précisé cinq priorités pour aboutir à la paix: « Malheureusement la logique perverse du terrorisme et de la vengeance a conduit à une situation humainement désespérée. Il faut changer d’orientation. La position du Saint Siège, exposée en de multiples occasions par le Saint Père, peut se résumer ainsi: seulement le respect de l’autre et de ses aspirations légitimes, le respect du droit international, l’évacuation des territoires occupés et un statut spécial pour Jérusalem, garanti au niveau international, sont susceptibles de mener à un début de pacification. … Le Saint Siège verrait d’un bon œil une majeure présence internationale sur le terrain pour aider les uns les autres à mettre fin à la violence, à se regarder et à parler autour d’une table de négociations. Je ne peux que répéter ce que le Pape disait au début de l’année dans son discours au Corps Diplomatique: « L’un contre l’autre, ni les Israéliens ni les Palestiniens ne gagneront la guerre, mais ensemble ils peuvent gagner la paix ».

Mgr Tauran a condamné toute forme de terrorisme: « Le terrorisme n’est pas justifiable. C’est une offense à Dieu et à l’humanité. Il se nourrit de la haine. C’est la haine qui arme le bras de qui tue. Voilà un grand devoir des chrétiens: nous devons désarmer la haine; sans respect et sans amour pour l’autre il n’y a pas de paix, il n’y a pas d’avenir ».

Et à propos du rôle des religions, il disait: « Si une religion justifiait le terrorisme, je n’hésiterais pas à la qualifier de perverse. Si Dieu est le créateur et le père de tous les hommes, comment pourrait-il demander, ou même ordonner de tuer en son nom? Les religions doivent être, au contraire, l’antidote de toute forme de violence. Pour le christianisme c’est évident, le message de Jésus sur le Mont des béatitudes fait apparaître le Christ comme celui qui est « notre paix »(Lettre aux Ephésiens. 2,14). Du reste, le Saint Père rappela aux représentants du monde de la culture du Kazakhstan le 24 septembre 2001 que « la haine, le fanatisme et le terrorisme profanent le nom de Dieu et défigurent l’authentique image de l’homme » ».

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ZENIT Staff

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