L’appel est contenu dans un communiqué signé par don Giovanni Laconi, vicaire de la province salésienne du Moyen Orient dont l’agence d’information salésienne publie une traduction en français : www.infoans.org.
À la suite du début des travaux pour la construction du Mur de Séparation israélien dans la municipalité palestinienne de Beit Jala, la Province salésienne du Moyen-Orient (MOR), à laquelle appartient l’œuvre de Cremisan, a voulu fournir des précisions dans un communiqué de presse en italien, anglais et arabe diffusé hier.
Le texte, signé par le Vicaire provincial, père Giovanni Laconi, précise que « l’ensemble du parcours du Mur, y compris la partie qui intéresse directement la propriété de Cremisan, a été établi par les autorités israéliennes dans une complète autonomie, malgré l’avis consultatif donné par la Cour internationale de Justice le 9 juillet 2004. La Communauté salésienne, victime d’une décision imposée par les autorités israéliennes, s’oppose avec fermeté à la politique de séparation unilatérale; souligne sa totale non-implication à la planification du tracé du Mur et, en même temps, lance un appel à toutes les autorités compétentes pour le rétablissement de la légalité internationale;
Le parcours du Mur passe au-dessus de la Maison salésienne dans le but d’entourer la colonie israélienne de Har Gilo, qui se trouve sur le sommet de la colline, pour la relier à la municipalité du Grand Jérusalem instituée unilatéralement par Israël en 1967. Il est opportun de souligner que la Maison de Cremisan se trouve déjà à l’intérieur de cette municipalité, serrée entre les colonies de Gilo et de Har Gilo, ainsi l’hypothèse de l’exclure n’a jamais été prise en considération. Les salésiens n’ont jamais pu choisir de quel côté du Mur se trouver, puisque les autorités israéliennes ont décidé à priori la position de la Maison à l’intérieur des bornes de la municipalité;
La partie de Mur qui longe la borne entre la Maison de Cremisan et le village palestinien de Al-Walajeh est construite sur la propriété salésienne, évitant ainsi de traverser le territoire du village, qui aurait sinon subi des conséquences encore plus graves;
Pour ce qui concerne la construction du Mur, la Communauté salésienne n’a contribué d’aucune manière à aggraver la condition difficile du village palestinien, ni a-t-elle favorisé d’aucune manière – directe ou indirecte – la réquisition de terres appartenant au village même. Il est opportun de rappeler que au cours de longues périodes de la première et de la deuxième Intifada, les salésiens ont permis le passage des moyens de transport palestiniens sur leurs routes internes, étant donné l’absence d’alternatives pour les communications entre le nord et le sud des Territoires. Toutefois, quand les normales voies de communication ont été rétablies, le passage sur la propriété salésienne n’a plus été nécessaire. Ainsi, le fait que la Maison de Cremisan reste sur le côté du Mur tourné vers Israël n’empêche pas aux habitants du village de Al-Walajeh de se rendre directement dans le reste de la Cisjordanie par la route publique.
Les responsables de la Communauté salésienne – qui ont été et qui restent ouverts au dialogue avec les habitants de la zone, auxquels ils ont plusieurs fois prêté des significatifs services d’utilité sociale – renouvèlent leur plus profonde solidarité au village de Au-Walajeh et à toute la population palestinienne encore soumise aux aspérités de l’occupation. En même temps, ils expriment encore une fois le vœu que tout Mur bâti pour séparer les hommes puisse tomber, pour un avenir de paix ».
