Terre Sainte : Arrêter l’exode des chrétiens

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Mgr William Shomali évoque les négociations de paix

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ROME, Mardi 24 août (ZENIT.org) – Le partage de Jérusalem entre Israéliens et Palestiniens et le retrait d’Israël des Territoires occupés : voilà les deux points clés pour la bonne réussite des négociations de paix en Terre Sainte, a affirmé Mgr William Shomali, évêque auxiliaire du patriarcat latin de Jérusalem.

Interviewé par Radio Vatican, le prélat a commenté l’annonce de la reprise des pourparlers directs – sans pré-conditions, dans un temps limité à un an et sans agenda pré-établi – entre Israéliens et Palestiniens, organisés par le président américain Barack Obama pour le 2 septembre a Washington.

Prendront part aux négociations organisées à la Maison Blanche, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne (Ap), Abu Mazen, responsable d’Al Fatah. Le président égyptien Hosni Mubarak et le roi de Jordanie Abdallah Ibn Husayn seront aussi présents.

Dans cette interview, Mgr Shomali évoque tout d’abord « le retrait des territoires occupés. Israël n’a pas l’intention de partir et de tout abandonner ».

« Le second point – a-t-il ajouté – est Jérusalem, mais Jérusalem fait partie d’un problème territorial. Pour Israël, Jérusalem est la capitale exclusive d’Israël. Si Israël acceptait de partager et de donner la vieille ville aux Palestiniens, tout irait bien. Si Israël n’accepte pas, ce sera un immense problème et il y aura donc deux problèmes : le retrait et Jérusalem comme ville ».

Concernant le résultat des négociations, le prélat s’est dit un peu sceptique « parce que c’est la énième fois que sont repris les pourparlers. Notre optimisme est donc limité ».

« Tout dépend de la pression que les Américains sont capables d’exercer sur les deux parties et spécialement sur Israël pour se retirer », a-t-il poursuivi.

L’objectif principal reste toutefois celui de deux Etats, parce que « sans deux Etats, il ne peut y avoir de paix ».

« Benoît XVI l’a dit aussi quand il est venu en Terre Sainte. Mais la question est : l’Etat palestinien qui naîtra sera-t-il durable, sera-t-il capable d’avoir toutes les composantes d’un Etat ? Cela veut dire avoir tous les territoires, sa capitale, les conditions de vie. Donc pas seulement un Etat, mais un Etat ‘valide’ avec toutes les conditions pour vivre ».

Par ailleurs, pour Mgr Shomali, la bonne réussite des négociations « serait le meilleur facteur pour arrêter l’exode des chrétiens de Terre Sainte avec l’amélioration de la situation politique et économique ».

« En ce qui concerne le retour des chrétiens, tout dépend de l’accord parce que dans les clauses imposées jusqu’ici par Israël, il y avait le ‘non-retour’ des réfugiés palestiniens, ceux qui n’ont pas de carte d’identité palestinienne, c’est-à-dire tous ceux qui étaient ici en 1967. En pratique, Israël refuse le retour de tous ceux qui sont partis avant 1967 ».

« Tout dépend donc des négociations et de la bonne volonté des chrétiens qui sont autorisés à revenir, parce que beaucoup d’entre eux, se trouvant bien à l’étranger ne veulent pas revenir », a-t-il conclu. « Nous espérons et nous prions pour qu’un certain nombre d’entre eux acceptent de rentrer s’ils y sont autorisés après les négociations ».

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ZENIT Staff

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