Selon la tradition, l’Église propose une « Collecte pour la Terre Sainte » ce vendredi 18 avril 2014, Vendredi Saint : les offrandes des paroisses du monde entier seront transmises à la Custodie de Terre Sainte, qui les utilisera pour l’entretien des Lieux saints et pour « créer des conditions de vie plus dignes, afin que les chrétiens puissent rester ».
Dans une lettre envoyée aux pasteurs, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, souligne combien « aujourd’hui encore » cette Collecte est « une source principale de subsistance » pour les chrétiens de Terre Sainte, selon la volonté des papes qui « ont toujours exhorté à des gestes d’authentique charité fraternelle ».
Concrètement, un tiers de la collecte est attribué à l’entretien des Lieux saints : « rappelons en effet que l’initiative s’appelle ‘Collecte des Lieux saints’ », souligne le custode de Terre Sainte, le P. Pierbattista Pizzaballa, au micro de Radio Vatican.
Une autre partie – la plus importante – est destinée à « renforcer des projets de soutien de la présence chrétienne », notamment par « la création de postes de travail, la restauration de vieilles maisons de chrétiens, surtout à Jérusalem, ou d’écoles, principalement dans la zone de Bethléem et de Jéricho », ajoute-t-il.
« La collecte sert donc à créer des conditions de vie plus dignes, pour que les chrétiens puissent rester ici », poursuit le P. Pizzaballa qui déplore « l’émigration des chrétiens dans tout le Moyen-Orient », pour « trouver des conditions de vie meilleures » en Occident.
La dernière partie de la collecte sera dédiée aux chrétiens de Syrie : « une partie de plus en plus consistante, surtout actuellement avec la guerre, est envoyée aux communautés paroissiales de Syrie, à Damas, Alep, Latakia et dans quelques villages proches de la Turquie », précise-t-il.
La collecte de cette année sera renforcée par la prochaine visite du pape (24-26 mai 2014), qui viendra « encourager et soutenir, physiquement » la présence chrétienne en Terre Sainte, fait aussi observer le P. Pizzaballa.
Avec Hélène Ginabat pour la traduction
