Témoignage pour la paix de l´archevêque de Cantorbéry, Georges Carey

Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Vendredi 25 janvier 2002 (ZENIT.org) – L´archevêque anglican de Cantorbéry, Georges Carey, n´a pu se rendre à Assise, mais son témoignage pour la paix a été lu, en anglais, par le représentant à Assise de la Communion anglicane, Richard Garrard, évêque assistant pour le diocèse d´Europe de l´Eglise d´Angleterre, et directeur du Centre anglican de Rome. Nous traduisons de l´anglais ce message où l´archevêque, s´appuyant sur les Béatitudes, insiste sur la force et la nécessité du pardon.

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

« C´est avec une grande joie que je salue les leaders de communautés de foi réunis à Assise à l´invitation de Sa Sainteté Jean-Paul II. Je suis très triste de ne pas pouvoir être avec vous en particulier au moment où les leaders religieux doivent apporter une contribution majeure en faveur de la paix et de la réconciliation dans notre monde de plus en plus instable et dangereux.

Ces derniers mois, nous avons appris à nouveau combien nous avons besoin les uns des autres. Nous avons fait l´expérience de la violence, de la guerre et de la haine, et nous avons vu comment les maux d´une génération peuvent être ré-activés par leurs enfants et dans leurs petits enfants. Nous avons besoin de la grâce de Dieu pour atteindre une générosité plus qu´humaine et pour nous délivrer, ainsi que nos proches, des fers du passé. Ce n´est pas un cheminement rapide ni aisé. Là où les gens ont appris l´hostilité et la suspicion, il faudra beaucoup de temps pour construire l´amitié et la confiance. Jésus Christ, le chef qui inspire tous les chrétiens, nous a enseigné que ceux qui pleurent sont bienheureux, parce qu´ils seront consolés. Il nous a enseigné que ceux qui font miséricorde sont bienheureux, parce qu´ils recevront miséricorde, et que ceux qui sont des artisans de paix sont bienheureux parce qu´ils seront appelés fils de Dieu. Nous sommes appelés à persévérer dans l´espérance, et à ne pas perdre coeur.

Les communautés religieuses, et nous, en tant que chefs religieux, nous avons une tâche très délicate et très difficile à entreprendre. En dépit de nos imperfections, nous rendons témoignage à la bonté de Dieu. Nous cherchons à prononcer des paroles de vérité, d´amour et de pardon, en nous attachant fermement au bien. Nous reconnaissons que nos traditions peuvent être utilisées à mauvais escient pour séparer les peuples plutôt que pour les rapprocher. Parfois nous nous sommes nous-mêmes définis par ce qui nous divise, plutôt que parce que nous avons en commun. Nous reconnaissons que nous ne nous sommes pas compris et que nous nous sommes blessés mutuellement, c´est pourquoi nous devons construire notre paix sur notre besoin d´accepter le pardon aussi bien que de l´offrir ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel