Témoignage de Wanda Poltawska, sur le Padre Pio, en exclusivité pour Fides

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Karol Wojtyla avait demandé au Padre Pio d´intercéder pour elle

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CITE DU VATICAN, Dimanche 16 juin 2002 (ZENIT.org) – Voici le texte de l´entretien exclusif accordé à l´Agence Fides par Madame le professeur Wanda Poltawska, qui apporte son témoignage sur le Padre Pio.

Agence Fides : Quelle est la dimension qui vous a frappée le plus dans la personnalité et dans la vocation du Padre Pio ?
Madame Poltawska : Ce qui me frappe sur la personne du Padre Pio, c´est avant tout son témoignage de vie intérieure, de vie unie à Dieu. Padre Pio, par toutes les fibres de son être nous montre que le véritable niveau, la dimension authentique à atteindre est la vie spirituelle : vivre en communion d´esprit avec le Seigneur Jésus pour recevoir sa vie même. Normalement, de nos temps, nombreux sont ceux qui oublient que la véritable dimension humaine est la dimension éternelle, parce que c´est Dieu qui nous a créés, et parce que Dieu est éternel. Padre Pio, comme chaque Saint, témoigne au monde que la vie ne finit pas avec la mort, mais que, en réalité, après la mort, commence la vie la plus authentique parce qu´elle est totalement immergée en Dieu. Le langage de ceux qui croient en Dieu s´arrête aux pauvres catégories psychologiques, sociologiques et corporelles… Padre Pio nous parle de la véritable dimension de l´homme, de la véritable mesure de la personne humaine, parce qu´il nous parle de Dieu : oui, Dieu existe et Padre Pio en témoigne.

Agence Fides : Pourriez-vous dire, sans entrer dans les détails bien sûr, ce que vous avez vécu après avoir reçu la grâce de la guérison par l´intercession du Padre Pio ? Après la miracle, vous êtes allée à San Giovanni Rotondo. Pouvez-vous nous dire ce que vous avez ressenti en rencontrant Padre Pio ?
Madame Poltawska : Certes, il n´est pas aisé de dire ce que je porte en moi. Ma maladie, puis la guérison inexplicable, que j´ai d´abord considérée comme une erreur de diagnostic de la part des médecins, et puis, prendre conscience, surtout après la rencontre avec Padre Pio, que c´était une intervention de la grâce de Dieu, et que Padre Pio me l´avait obtenue. Ce qui m´a frappée, quand je me suis rendue, au mois de mai 1967 et pour la première fois à San Giovanni Rotondo, a été le regard du Padre Pio, ses yeux et ses paroles pleines de foi, durant la célébration de la Messe. Je ne savais rien de lui, mais, depuis que je l´ai rencontré, je ne l´ai plus oublié. Ce jour-là, je me trouvais au milieu de la foule. J´assistais à la Messe comme tous les autres. Mais après la Messe, Padre Pio, comme d´habitude, même si c´était au prix d´une grande fatigue, passait au milieu des gens. Quand il est arrivé près de moi, sans rien me dire, il m´a regardée et m´a caressé paternellement le visage. Face à ce geste, les femmes qui étaient autour de moi ont réagi et m´ont demandé qui j´étais. Elles étaient impressionées en effet que Padre Pio se soit arrêté précisément devant moi. Sans bien comprendre le sens de leurs demandes, je répondis :  » Je viens de Pologne « . Ce moment où il m´a regardée sans rien dire est resté pour toujours imprimé dans ma mémoire. Il n´est pas facile pour moi de penser que je suis une miraculée.

Agence Fides : Qu´est-ce qui vous a le plus frappé chez Padre Pio ?
Madame Poltawska : Comme je vous l´ai dit, son regard, et sa manière de célébrer la Messe. Il la célébrait en la vivant ; on voyait que Padre Pio vivait un vrai mystère et une véritable souffrance. Je n´ai jamais vu quelque chose de semblable, sur la manière avec laquelle Padre Pio célébrait la Messe : quel autre prêtre célèbre comme lui ? Avec un silence aussi plein de crainte de Dieu et de dévotion. Tous étaient silencieux parce qu´ils étaient tellement impressionnés par cette manière de célébrer la Messe. Cette époque était celle où Padre Pio souffrait beaucoup physiquement, ne pouvant presque plus marcher ; c´était un an avant sa mort.

Agence Fides : Tout le monde sait que vous connaissez bien le Pape Jean Paul II, depuis l´époque de Cracovie. Quel est à votre avis le point qui rapproche le plus le Pape Jean Paul II de Padre Pio ?
Madame Poltawska : La profondeur de la foi. Le Saint-Père lui aussi vit à ce niveau toujours spirituel, toujours en contact avec Dieu, il est sûr que Dieu existe, qu´il est ici, qu´il est présent et qu´il sait tout et qu´il domine tout. Cette profondeur de foi m´a frappée chez les deux. Ils vivent une foi assurée, forte, et c´est pourquoi ils croient que tout est possible à Dieu. Par la foi inébranlable dans le Seigneur Jésus, on peut tout faire, et ils en sont sûrs.

Agence Fides : Que signifie pour vous être présente Place Saint-Pierre le 16 juin 2002 pour la canonisation de Padre Pio durant la Messe célébrée par le Pape Jean Paul II ?
Madame Poltawska : Je pense que c´est comme un point d´arrivée après une longue route, la route de la reconnaissance de la sainteté de Padre Pio. Le Saint-Père, déjà avant d´être Pape, était sûr que Padre Pio était saint. C´est avec cette disposition qu´il se rendit auprès de Padre Pio, et se confessa à lui. La canonisation est un accomplissement, naturel, dirais-je, pour le Saint-Père. Il met son sceau sur un chemin commencé depuis longtemps, et que la Congrégation pour les Causes des Saints a passé au crible, a bien étudié sous tous ses aspects. Le Pape a fait en sorte que chacun fasse ce qu´il doit faire, mais, dans son coeur, c´est sûr, il a toujours été convaincu que cet homme était aimé de manière exceptionnelle par le Christ lui-même, par une vie remplie de souffrances. Je pense que le Saint-Père a prié depuis longtemps pour cette canonisation. Il était déjà sûr depuis de nombreuses années que Padre Pio avaient atteint une grande sainteté ; et moi aussi j´en étais sûre.

Agence Fides : Voulez-vous nous dire quelque chose sur les  » catéchèses  » que le Pape Jean Paul II nous fait sur la souffrance, en en donnant un témoignage dans sa propre vie ?
Madame Poltawska : Je peux répéter ce que le Saint-Père a dit : la souffrance est le plus grand mystère de Dieu, on ne peut jamais comprendre, il faut seulement l´accepter ; c´est avant tout un grand mystère, et, nous autres catholiques, nous ne devons jamais nous mettre à discuter de la souffrance des innocents ; nous ne devons jamais nous demander pourquoi, mais l´offrir au Seigneur, comme le fait le Pape, en l´unissant à Notre Seigneur Jésus, pour le salut du monde. Padre Pio ne nous enseigne-t-il pas cela ? Tout repose dans les mains de Dieu. C´est Dieu qui tient dans ses mains la vie du Saint-Père : le Saint-Père s´abandonne totalement à Lui et s´en remet à Lui pour tout ; c´est de Lui seul qu´il attend tout. Il en a été ainsi jusqu´à présent, et il en sera ainsi jusqu´à la fin.

(c) Agence Fides, 15 juin 2002

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ZENIT Staff

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