Message de Noël 2016, capture CTV

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Urbi et Orbi: "C’est le «Prince-de-la-paix». Accueillons-le!"

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Le pouvoir extraordinaire de l’Enfant, Message de Noël (texte complet)

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« « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné » : c’est le « Prince-de-la-paix ». Accueillons-le ! », exhorte le pape François au terme de son message de Noël, ce dimanche 25 décembre 2016, depuis la loggia des bénédictions de la basilique Saint-Pierre, et avant sa bénédiction sur la ville et sur le monde, « Urbi et Orbi ». Il insiste sur le pouvoir extraordinaire de cet Enfant-prince.
Cette bénédiction confère, à Noël et à Pâques, l’indulgence plénière, même à qui la reçoit par la télévision, la radio, ou par Internet, aux conditions habituelles prévues par l’Eglise notamment la confession et la communion sacramentelles et la prière aux intentions du pape.
La Syrie « martyrisée » a été le premier pays mentionné par le pape François dans son tour du monde de la paix, et Alep – « siège d’une des batailles les plus atroces » : « Il est temps que les armes se taisent définitivement et que la communauté internationale s’emploie activement pour qu’on arrive à une solution négociée et que se rétablisse le vivre ensemble civil dans le pays. » Le pape a appelé à l’assistance humanitaire pour la population épuisée.
Le pape a cité la Terre Sainte et il a appelé au « courage » et à la « détermination » pour écrire « une nouvelle page de l’histoire » dans la « compréhension mutuelle et la paix ».
Il a cité l’Irak, la Lybie, le Yémen,  l’Afrique, notamment le Nigeria et la République démocratique du Congo, la Colombie et le Venezuela, le Myanmar, les réfugiés, les victimes du terrorisme, des catastrophes naturelles.
Et puis le pape a fait un appel pour les enfants du monde: « Paix aux enfants, en ce jour spécial où Dieu se fait enfant, surtout à ceux qui sont privés des joies de l’enfance à cause de la faim, des guerres et de l’égoïsme des adultes. »
Le pape a aussi affirmé le « pouvoir » extraordinaire de l’Enfant né à Bethléem de Juda: « Le pouvoir de cet Enfant, Fils de Dieu et de Marie, n’est pas le pouvoir de ce monde, basé sur la force et sur la richesse ; c’est le pouvoir de l’amour. C’est le pouvoir qui a créé le ciel et la terre, qui donne vie à toute créature : aux minéraux, aux plantes, aux animaux ; c’est la force qui attire l’homme et la femme et fait d’eux une seule chair, une seule existence ; c’est le pouvoir qui régénère la vie, qui pardonne les fautes, réconcilie les ennemis, transforme le mal en bien. C’est le pouvoir de Dieu. Ce pouvoir de l’amour a porté Jésus Christ à se dépouiller de sa gloire et à se faire homme ; et il le conduira à donner sa vie sur la croix et à ressusciter des morts. C’est le pouvoir du service, qui instaure dans le monde le règne de Dieu, règne de justice et de paix. »
Après la bénédiction, le pape a de nouveau appelé à la solidarité et à la paix.
Des dizaines milliers de visiteurs – quarante mille selon la Gendarmerie vaticane – étaient présents pour écouter le message de Noël du pape François et recevoir sa bénédiction. Le message a été précédé et suivi des hymnes nationaux d’Italie et du Vatican joués par la Gendarmerie vaticane, la Garde suisse pontificale et par les Carabiniers.
Voici le texte intégral de ce message dans la traduction officielle du Vatican.
AB
Message de Noël du pape François
Chers frères et sœurs, joyeux Noël!
Aujourd’hui, l’Eglise revit l’étonnement de la Vierge Marie, de saint Joseph et des bergers de Bethléem contemplant l’Enfant qui est né et qui est couché dans une mangeoire: Jésus, le Sauveur.
En ce jour plein de lumière, résonne l’annonce prophétique:
«Un enfant nous est né,
un fils nous a été donné!
Sur son épaule est le signe du pouvoir;
son nom est proclamé:
«Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix» (Is 9, 5).
Le pouvoir de cet Enfant, Fils de Dieu et de Marie, n’est pas le pouvoir de ce monde, basé sur la force et sur la richesse; c’est le pouvoir de l’amour. C’est le pouvoir qui a créé le ciel et la terre, qui donne vie à toute créature: aux minéraux, aux plantes, aux animaux; c’est la force qui attire l’homme et la femme et fait d’eux une seule chair, une seule existence; c’est le pouvoir qui régénère la vie, qui pardonne les fautes, réconcilie les ennemis, transforme le mal en bien. C’est le pouvoir de Dieu. Ce pouvoir de l’amour a porté Jésus Christ à se dépouiller de sa gloire et à se faire homme; et il le conduira à donner sa vie sur la croix et à ressusciter des morts. C’est le pouvoir du service, qui instaure dans le monde le règne de Dieu, règne de justice et de paix.
Pour cela la naissance de Jésus est accompagnée du chant des anges qui annoncent: «Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime» (Lc 2, 14).
Aujourd’hui cette annonce parcourt toute la terre et veut rejoindre tous les peuples, spécialement ceux qui sont blessés par la guerre et par d’âpres conflits et qui éprouvent plus vivement le désir de la paix.
Paix aux hommes et aux femmes dans la Syrie martyrisée, où trop de sang a été versé. Surtout dans la ville d’Alep, théâtre ces dernières semaines d’une des batailles les plus atroces, il est plus que jamais urgent que, en respectant le droit humanitaire, assistance et réconfort soient garantis à la population civile à bout de forces, qui se trouve encore dans une situation désespérée et de grande souffrance et détresse. Il est temps que les armes se taisent définitivement et que la communauté internationale s’emploie activement pour qu’on arrive à une solution négociée et que se rétablisse le vivre ensemble civil dans le pays.
Paix aux femmes et aux hommes de la bien-aimée Terre Sainte, choisie et préférée par Dieu. Qu’Israéliens et Palestiniens aient le courage et la détermination d’écrire une nouvelle page de l’histoire, où haine et vengeance cèdent la place à la volonté de construire ensemble un avenir de compréhension réciproque et d’harmonie. Que puissent retrouver l’unité et la concorde l’Irak, la Libye, le Yémen, où les populations pâtissent de la guerre et d’atroces actions terroristes.
Paix aux hommes et aux femmes des différentes régions de l’Afrique, particulièrement au Nigéria, où le terrorisme fondamentaliste exploite aussi les enfants pour perpétrer horreur et mort. Paix au Sud-Soudan et à la République démocratique du Congo, pour que se guérissent les divisions et que toutes les personnes de bonne volonté mettent tout en œuvre pour entreprendre un chemin de développement et de partage, en préférant la culture du dialogue à la logique de l’affrontement.
Paix aux femmes et aux hommes qui subissent encore les conséquences du conflit en Ukraine orientale, où est urgente une volonté commune d’apporter un soulagement à la population et de donner et mettre en œuvre les engagements pris.
Invoquons la concorde pour le cher peuple colombien, qui aspire à accomplir un nouveau et courageux chemin de dialogue et de réconciliation. Qu’un tel courage anime aussi le bien-aimé Venezuela afin d’entreprendre les pas nécessaires pour mettre fin aux tensions actuelles et construire ensemble un avenir d’espérance pour toute la population.
Paix à tous ceux qui, en différentes régions, affrontent des souffrances en raison de dangers constants et d’injustices tenaces. Puisse le Myanmar consolider ses efforts pour favoriser la cohabitation pacifique et, avec l’aide de la communauté internationale, accorder la protection nécessaire et l’assistance humanitaire à tous ceux qui en ont une grande et urgente nécessité. Puisse la péninsule coréenne voir surmontées les tensions qui la traversent dans un esprit renouvelé de collaboration.
Paix à qui a été blessé ou a perdu un être cher à cause d’actes atroces de terrorisme, qui ont semé peur et mort au cœur de tant de pays et de villes. Paix – non en paroles, mais par des actes et des faits concrets – à nos frères et sœurs abandonnés et exclus, à ceux qui souffrent de la faim et à ceux qui sont victimes de violences. Paix aux déplacés, aux migrants et aux réfugiés, à tous ceux qui aujourd’hui sont objet de la traite des personnes. Paix aux peuples qui souffrent à cause des ambitions économiques d’un petit nombre et de l’âpre avidité du dieu argent qui conduit à l’esclavage. Paix à celui qui est touché par les difficultés sociales et économiques et à qui souffre des conséquences des tremblements de terre ou d’autres catastrophes naturelles.
Et paix aux enfants, en ce jour spécial où Dieu se fait enfant, surtout à ceux qui sont privés des joies de l’enfance à cause de la faim, des guerres et de l’égoïsme des adultes.
Paix sur la terre à tous les hommes de bonne volonté, qui travaillent chaque jour, avec discrétion et patience, en famille et dans la société pour construire un monde plus humain et plus juste, soutenus par la conviction que c’est seulement avec la paix qu’il y a la possibilité d’un avenir plus prospère pour tous.
Chers frères et sœurs,
«un enfant nous est né, un fils nous a été donné»: c’est le «Prince-de-la-paix». Accueillons-le!
Angelus Domini nuntiavit Mariae…
***
[après la bénédiction]
A vous, chers frères et sœurs, arrivés de toutes les parties du monde sur cette place, et à tous ceux qui, de différents pays, sont reliés à travers la radio, la télévision et les autres moyens de communication, j’adresse mes vœux les meilleurs.
En ce jour de joie nous sommes tous appelés à contempler l’Enfant-Jésus, qui redonne l’espérance à tout homme sur la face de la terre. Avec sa grâce donnons voix et donnons corps à cette espérance, en témoignant de la solidarité et de la paix. Joyeux Noël à tous!
[Texte original: Français] (c) Librairie éditrice du Vatican

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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