Turquie: 15 ans de prison pour l'assassin de Mgr Padovese

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Un geste encore inexpliqué

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L’homme qui a tué Mgr Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d’Anatolie et président de la conférence épiscopale turque le 3 juin 2010, a été condamné à 15 ans de prison, mais son geste reste encore un mystère, rapporte AsiaNews.

La sentence contre Murat Altun, 29 ans a été émise mardi 22 janvier, en milieu de journée, après plus d’un an de procès. Selon l’agence AsiaNews, M. Altun étant incarcéré depuis déjà trois ans, il lui reste 12 ans de prison à purger. En cas de bonne conduite, il pourrait être libéré après 6 ans et 5 mois.

Murat Altun, qui avait 26 ans au moment des faits, a dit à la fin de son procès « regretter » son geste, soulignant que « Mgr Luigi était la dernière personne qui, dans la vie, pouvait lui faire du mal » et qu’à ce moment-là, il n’était plus « maître de lui-même ».

Depuis son arrestation, les raisons avancées par l’homme pour expliquer ce qui l’a amené à égorger l’évêque, sont contradictoires : des problèmes mentaux, un rituel islamique, une relation morbide sur fond d’homosexualité.

Comme dans l’affaire de l’assassinat du P. Andrea Santoro en 2006 à Trabzon, les avocats de M. Altun ont aussitôt tenté de soutenir la thèse d’une maladie mentale, en fournissant de nombreux certificats de médecins attestant de son infirmité. Mais, en juin 2011, une commission de médecins d’Istanbul a établi qu’il était sain d’esprit, et le procès a pu s’ouvrir.

Cependant, ajoute AsiaNews, les audiences ont toujours été très brèves, à la grande frustration des quelques personnes présentes au procès. 

Des représentants de l’Eglise étaient souvent intervenus auprès du gouvernement turc pour lui demander de faire toute la vérité sur cet assassinat.

Le 4 mars 2011, le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a inauguré une nouvelle chaire de spiritualité et dialogue interreligieux, dédiée à Mgr Luigi Padovese, à l’université pontificale Antonianum de Rome (Cf. Zenit du 7 mars 2011).

Traduction d’Océane Le Gall

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ZENIT Staff

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