Trinité des Monts: Accord entre le Saint-Siège et la France

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Arrivée de la communauté monastique de Jérusalem

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ROME, Mardi 12 juillet 2005 (ZENIT.org) – Un accord a été signé aujourd’hui au Vatican entre le Saint-Siège et la République française sur l’église et le couvent de la Trinité des Monts, qui seront confiés aux Fraternités monastiques de Jérusalem, fondées en 1975 (cf. http://jerusalem.cef.fr/NOUVEAU/Accueil_FR.php).

Il s’agit d’un « Avenant », c’est-à-dire une modification des conventions diplomatiques de 1828, 1974 et 1999, relatives à l’église et au convent de la Trinité des Monts.

Les deux délégations étaient représentées par Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire pour les Relations avec les Etats (cf. www.vatican.va), et par l’ambassadeur de France près le Saint-Siège, M. Pierre Morel.

Le mardi 12 juillet 2005 ont été signés deux documents relatifs à l’avenir de l’église et du couvent de la Trinité-des-Monts, propriété des Pieux établissements de la France à Rome et à Lorette, précise le site de l’ambassade de France près le Saint-Siège (cf. http://www.france-vatican.org/actu.php).

A 11h, au Palais apostolique, Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire pour les Relations avec les Etats, et M. Pierre Morel, ambassadeur de France près le Saint-Siège, ont signé, au nom du pape Benoît XVI et du président de la République française, M. Jacques Chirac, un avenant aux conventions des 14 mai et 8 septembre 1828, telles que modifiées en 1974 et 1999.

L’ambassadeur de France près le Saint-Siège, président des Pieux Etablissements de la France à Rome et à Lorette, et les Prieurs généraux des Fraternités monastiques de Jérusalem ont ensuite signé, à la Trinité des Monts, une convention liant les Pieux Etablissements et les Fraternités.

Ce texte fixe les principales règles applicables au domaine autour de trois principes, souligne l’ambassade.

Tout d’abord, « la fidélité à un héritage exceptionnel, sans cesse consolidé par l’Ordre des Minimes, du XVe au XVIIIe siècle, puis par la Société du Sacré-Cœur de Jésus, de 1828 à aujourd’hui ».

Deuxièmement, « l’unité du domaine, garantie de la pérennité de son rayonnement dans les domaines spirituel, culturel, artistique et pédagogique ».

Et troisièmement, toujours selon la même source, « la continuité par rapport à ce qui existe aujourd’hui : l’Institut du Sacré-Cœur, avec ses quatre établissements d’enseignement, la Petite Ecole française de Rome, et la Maison d’accueil Saint-Joseph poursuivront leurs activités, qui ont fait la preuve de leur excellence, et auxquelles les Français et les Romains sont très attachés ».

Cet accord international exprime la « reconnaissance » pour l’œuvre accomplie « avec un zèle et une compétence particulière » par la Société des Sœurs du Sacré Cœur de Jésus depuis 1928.

C’est parce que cette société religieuse ne pouvait plus assumer cette mission, que l’église et le couvent de la Trinité des Monts seront confiés à partir de septembre 2006 à la Fraternité monastique des Frères de Jérusalem et à la Fraternité monastique des Soeurs de Jérusalem.

L’église et le couvent de la Trinité des Monts, explique le site de l’ambassade, ont été construits à la demande du roi Charles VIII, fils de Louis XI. Un terrain fut acheté en1494, sur la colline du Pincio, pour Saint François de Paule, fondateur de l’Ordre des Minimes. Le 21 février 1495, le Pape Alexandre VI autorisait la construction du couvent et les travaux de l’église commencèrent en 1502.

En 1527, le domaine fut dévasté par les lansquenets de Charles Quint, mais, après les destructions, d’autres terrains furent achetés et, en 1550, la construction du couvent était achevée.

La consécration du sanctuaire eut lieu le 9 juillet 1594, au terme d’un siècle de travaux. Depuis 1586, l’église est un titre cardinalice. Le 35ème titulaire en est le Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon, qui en a pris possession le 7 février 2004.

L’Eglise de la Trinité des Monts est, comme Saint Louis des Français, une des églises françaises de Rome. Son Recteur est actuellement Mgr Patrick Descourtieux. Des messes en français y sont célébrées en particulier le dimanche à 11h30. Des concerts d’orgue ont lieu chaque soir, du lundi au vendredi, à 17h30.

Au début du XIXème siècle, l’Ordre des Minimes fut dispersé et, en 1828, la branche française des Minimes ayant disparu, le domaine fut confié, par un accord signé entre le Saint-Siège et la France, aux religieuses du Sacré-Cœur, congrégation fondée en 1800 par Sainte Madeleine-Sophie Barat.

Sous l’autorité de la supérieure actuelle du couvent, Mère Marie-Guyonne du Penhoät, RSCJ, elles y entretiennent principalement une maison d’éducation, l’Institut du Sacré-Cœur et y mènent des sessions de formation à l’intelligence de l’art religieux intitulées « art, science et foi ».

Le domaine accueille également « La petite Ecole française de Rome » et la Maison d’accueil.

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ZENIT Staff

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