Prix de Lubac 2005 : « Le sacerdoce commun » chez Thérèse de Lisieux

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Deuxième édition

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ROME, Lundi 28 Novembre 2005 (ZENIT.org) – Le Prix de Lubac 2005 a été attribué le 25 novembre, à Rome, au siège de l’ambassade de France près le Saint-Siège, la fameuse « Villa Bonaparte », à Mme Baiba Bruidere pour sa thèse sur « le sacerdoce commun » chez Thérèse de Lisieux, dirigée par le P. François-Marie Léthel, ocd, à la faculté de théologie pontificale « Teresianum ».

En l’absence de Mme Bruidere retenue dans son pays, la Lettonie, le P. Léthel a reçu le prix des mains du président du jury, le cardinal Paul Poupard, en présence du comité d’honneur, dont l’ambassadeur de France près le Saint-Siège, M. Pierre Morel, sans lequel, a souligné le cardinal Poupard, ce prix n’aurait pas vu le jour.

Cette « Enquête sur le sacerdoce commun de Thérèse de l’Enfant Jésus » sera publiée, comme la thèse qui a été primée lors de l’édition 2004 du prix, « La saveur de Dieu », aux éditions Cerf.

Le prix « Henri de Lubac », fondé en 2004 à l’initiative de l’ambassade de France près le Saint-Siège, récompense la meilleure thèse de doctorat défendue dans l’année dans l’une des 25 instituts, athénées et facultés pontificales.

Le comité d’honneur présidé par le cardinal Poupard, était composé du cardinal Georges Marie Cottier, o.p., théologien de la Maison pontificale, du père Georges Chantraine, sj, représentant l’Association internationale « Cardinal Henri de Lubac », et responsable de l’éditions des œuvres du cardinal de Lubac aux éditions du Cerf, du père Gilles Hervé Masson, représentant la maison d’édition du Cerf et de M. Pierre Morel. Le père Chantraine a annoncé à Zenit la publication de trois nouveaux volumes pour janvier 2006.

La thèse, de théologie spirituelle, part de cette affirmation de Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte-Face: « Je me sens la vocation de prêtre » (Ms B, 2v°) et apporte une contribution pour l’accomplissement de cette vocation du sacerdoce commun aujourd’hui.

Le cardinal Poupard a rappelé que l’an dernier, la première édition du prix avait été présidée par le cardinal Joseph Ratzinger. Il a été attribué au père Jean-Charles Nault, moine bénédictin, pour sa thèse « La saveur de Dieu », (www.france-vatican.org).

Le futur Benoît XVI disait alors, comme le rappelait le cardinal Poupard: « Pour mon chemin personnel – spirituel et théologique – la rencontre avec les œuvres et la personnalité du Père de Lubac était d’une importance fondamentale (…). Je dirais que cette synthèse entre rigueur scientifique et spiritualité est un aspect fondamental de toute la théologie du Père de Lubac ».

M. Morel a souligné pour sa part ce souhait de Benoît XVI, recueilli il y a quelques jours, que ce prix « se prolonge » et se « développe ».

Il précisait aussi que 5 thèses ont été présentées, toutes de francophones, mais non de Français, ce qui, disait-il, « confirme » l’esprit de ce prix, en syntonie avec la « diversité des cultures » et « l’universalité de l’Eglise ». M. Morel évoquait à cette occasion la récente résolution adoptée par l’UNESCO, « fondamentale », selon les termes de l’ambassadeur de France, pour le « respect de toutes les cultures », dans la « logique » de la fondation de l’UNESCO en 1947. Le fait que les « encouragements » de Benoît XVI nous accompagnent est le signe, constatait M. Morel, que le prix est « sur ses rails ». Il se réjouissait de cet « échange » entre le « monde intellectuel français » et la riche diversité des instituts pontificaux romains.

Le jury de sélection du prix a également sélectionné la thèse du P. Landry Gbaka-Brede défendue à l’Université de la Sainte-Croix sur « La doctrine canonique sur les droits fondamentaux des fidèles et sur leur réception dans le code de 1983 »; et la thèse du P. Joël Rochette sur « La rémission des péchés dans l’Apocalypse, à la lumière du Corpus johannique », défendue à l’université pontificale grégorienne.

A propos de la thèse de Mme Bruidere, le P. Léthel a expliqué pour sa part qu’il s’agit d’une « grande thèse sur Thérèse de Lisieux, docteur de l’Eglise; une thèse excellente qui vient éclairer un aspect à la fois délicat et très actuel ».

Il disait: « Le titre de la thèse nous met immédiatement dans le vif de la thématique et aussi au cœur du problème, avec les paroles de Thérèse de Lisieux elle-même: « Je me sens la vocation de prêtre ». Cette affirmation de la sainte dans le « Manuscrit B » devient aujourd’hui problématique, en rapport avec la revendication de l’ordination sacerdotale des femmes. En réalité, la « dimension sacerdotale » de la vie et de la doctrine de Thérèse est superbement éclairée par cette thèse (…). De plus, cette thèse, écrite par une femme de Lettonie, se présente dans un français parfait. C’est une de ces belles thèses francophones présentées à Rome qui mettent en évidence les ressources particulières de notre langue, sa richesse, et son riche patrimoine spirituel ».

Baiba Bruidere est née à Riga, en Lettonie, le 19 avril 1963. Elle est mariée et mère de deux enfants. Elle est titulaire d’une licence en philologie et de cette thèse en théologie spirituelle. Elle a fréquenté la faculté de théologie pontificale « Teresianum » de Rome et sa filiale en France, le « Studium de Notre-Dame de Vie » à Vénasque.

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ZENIT Staff

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