Patience et force spirituelle sont nécessaires au dialogue œcuménique

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Interview du secrétaire du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens

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ROME, Mardi 26 Janvier 2010 (ZENIT.org) – A l’issue de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a rappelé la « responsabilité particulière » de l’Eglise catholique dans le dialogue œcuménique parce que « la recherche de l’unité se trouve au cœur de son ministère ».

Dans une interview accordée à L’Osservatore Romano, le 26 janvier, il a rappelé l’importance de persévérer dans le dialogue avec « patience et force spirituelle ».

Le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, qui fêtera ses 50 ans en novembre prochain, cherche toujours plus aujourd’hui « à créer de nouvelles relations entre tous les chrétiens, Eglises et communautés ». « En 50 ans, les choses se sont radicalement améliorées. Nous avons déjà parcouru un long chemin ».

« L’Eglise catholique a une responsabilité particulière » dans le dialogue œcuménique, « non seulement parce qu’elle est la plus nombreuse, mais aussi parce que la recherche de l’unité se trouve au cœur de son ministère et du témoignage du successeur de Pierre », a affirmé Mgr Farrell.

A ses yeux, les chrétiens sont aujourd’hui « majoritairement convaincus que la mission est essentiellement liée au témoignage de l’unité ». « Nous sommes également plus conscients du fait que le mandat reçu de l’Eglise de prêcher l’Evangile à toutes les nations sera toujours victime de cette division, parce que nous ne parlons pas d’une seule voix ». « Tant que cela sera ainsi, la mission sera affaiblie », a-t-il ajouté.

« L’unité des chrétiens ne se fonde pas sur des accords ou sur des stratégies », a estimé Mgr Farrell, mais elle est « unité dans le Christ », elle est « un don de la grâce ».

Evoquant les risques du chemin de l’œcuménisme, il a affirmé que le plus grand était « la résignation ». « Le chemin œcuménique est long et complexe. Il est facile que la perspective d’un but non atteint suscite une certaine frustration », a-t-il expliqué.

Dans l’Eglise catholique, les espérances œcuméniques du Concile Vatican II étaient très fortes ». « Aujourd’hui, 50 ans après, nous savons qu’il reste beaucoup à faire, théologiquement ou dans la purification des attitudes. Patience et force spirituelle sont nécessaires pour persévérer ».

Mgr Farrell s’est enfin exprimé sur l’importance d’un témoignage commun donné par les chrétiens. « Nous vivons dans une société toujours plus sécularisée : on en oublie la présence de Dieu », a-t-il observé. « Nous devons donc témoigner de notre foi en Dieu, et nous pouvons également collaborer à la promotion de très nombreuses valeurs évangéliques, comme la dignité de la personne, les droits de l’homme et le respect pour la famille ».

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ZENIT Staff

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