Pasteur dans un camp nazi, il refuse de s'échapper

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Quel pasteur abandonnerait ses brebis?

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Le martyrologe romain fait aujorud’hui mémoire du bienheureux Antoine Julien Nowowiejski, évêque polonais, martyr pendant l’Occupation nazie (1858-1941): il avait 83 ans. Il a été béatifié en juin 1999 par Jean-Paul II, à Varsovie.

Ordonné prêtre en 1881, il était devenu évêque de Plock en 1908. En 1930, Pie XII l’avait nommé archevêque. Ses contemporains ont témoigné de sa profonde spiritualité et de son esprit de prière.

Il fut arrêté par la Gestapo le 28 février 1940 avec d’autres prêtres. Ils furent ensuite déportés au camp de concentration de Dzialdowo. Là, l’évêque fut traité avec une dureté que des témoins qualifiaient de sadique.

Malgré son âge avancé, il fut soumis plus que les autres prisonniers à des traitements inhumains. Sa croix pectorale lui fut arrachée. Ses bourreaux voulaient le contraindre, en vain, à la piétiner.

Et malgré ses souffrances, il continuait en cachette à prodiguer des bienfaits spirituels à ses compagnons, apportant le réconfort de sa bénédiction aux victimes des tortures et aux moribonds.

Il s’éteignit, épuisé par les tortures et par la faim, après trois mois de réclusion, le 28 mai 1941.

Ses compagnons le vénérèrent dès lors comme un authentique martyr. Il avait repoussé différentes occasions de s’échapper, en répondant: « Comment un pasteur peut-il abandonner ses brebis? »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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