New Age, une religiosité sans "histoire", un "appel au dialogue"

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Analyse du cardinal Poupard, les trois remèdes

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CITE DU VATICAN, Lundi 14 juin 2004 (ZENIT.org) – Le New Age, religiosité sans « histoire », et qui « présente un Dieu sans visage », constitue pour les chrétiens un « appel au dialogue, au respect, à la patience, à la compréhension, à la joie, et au discernement et enfin à la créativité apostolique » : le cardinal Paul Poupard analyse le phénomène au micro de Radio Vatican à l’occasion de la réunion interdicastérielle organisée au Vatican sur ce thème. Il propose trois remèdes et indique les objectifs du congrès.

Le New Age constitue un « grand défi » pour l’Eglise, car il s’agit « d’inculturer la foi dans le Christ dans cette culture New Age, qui présente des traces de religiosité », souligne le cardinal français.

« Il est évident, continue le cardinal Poupard, qu’au fur et à mesure qu’une distance s’installe, en Occident, entre les personnes et la foi chrétienne, il y a un phénomène de compensation, de fascination mystérieuse des pratiques ésotériques dérivant de différentes cultures orientales. Il y a aujourd’hui une tendance à se diriger vers une forme de religion universelle, un syncrétisme qui nie toute référence à l’histoire. Pour nous qui sommes fidèles au Christ Jésus, incarné dans l’histoire, c’est vraiment un énorme défi. Nous devons donc être conscients que la plupart des gens n’en sont pas conscients. Le New Age, en définitive, se présente comme une fausse réponse à une vraie question sur le bonheur. Il donne une réponse trompeuse, à l’espérance d’une nouvelle ère de paix, d’harmonie, de réconciliation avec soi même, avec les autres et avec la nature ; une espérance religieuse aussi vieille que l’humanité. Cela exige de nous tous un appel au dialogue, au respect, à la patience, à la compréhension, à la joie, et au discernement et enfin à la créativité apostolique, pour proposer l’Evangile et la tradition spirituelle ».

Le cardinal Poupard recommande aux baptisés « d’acquérir avant tout une meilleure connaissance du phénomène ». Il précise: « Récemment, j’ai présidé la dernière assemblée plénière du conseil pontifical de la Culture sur la foi chrétienne et le défi de l’indifférence, et nous nous sommes arrêtés justement au phénomène de cette nouvelle religiosité, qui présente un Dieu sans visage et une dimension cosmique sans racines dans l’histoire ».

L’assemblée, précise le cardinal Poupard, a fait trois recommandations. « Avant tout, dit-il, de ne pas oublier la prière, qui est fondamentale: la vraie prière qui n’est pas introspection psychologique, mais la parole de la prière du Notre Père que Jésus a enseignée ».

La deuxième proposition est : « Le retour à la grande anthropologie chrétienne, c’est-à-dire au caractère central de la personne humaine. Nous ne sommes pas une partie d’un univers pas davantage spécifié, mais nous sommes une personne créée à l’image et à la ressemblance de Dieu et rachetée par le Christ ».

Le troisième remède est, insiste le cardinal Poupard, « un grand effort de la part de toute l’Eglise, surtout dans le domaine de la catéchèse, de l’homélie, pour donner un nouvel enseignement sur toutes ces grandes réalités dont je viens de parler, parce que ce phénomène se nourrit essentiellement d’une grande ignorance ».

Pour ce qui est des objectifs de ce nouveau congrès au Vatican, le ministre de la Culture de Jean-Paul II explique qu’ils sont « très simples »: « Premièrement, de soutenir la diffusion, la réception et la compréhension de ce petit document: « Jésus Christ, porteur de l’Eau vive, une réflexion chrétienne sur le New Age » qui offre des réponses simples et concrètes aux défis du New Age. Deuxièmement, à travers les informations qui nous seront fournies sur ce phénomène universel, en prendre davantage conscience et savoir ce qu’on a déjà fait ou ce que sont en train de faire les Eglises locales pour le partager avec nos dicastères et pour arriver à préciser les réponses pastorales ».

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ZENIT Staff

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