Fraterna Domus, rencontre de structures pour migrants © Vatican Media

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Italie/migrants : l'accueil, une façon de contribuer à la construction d’une société renouvelée

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Document final de la rencontre à Sacrofano

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« L’accueil … est notre façon de contribuer à la construction d’une société renouvelée », souligne le Document final d’une rencontre des structures d’accueil des migrants à Rome : « Cela crée des communautés, cela démasque nos inconsistances et nous aide à nous mettre en réseau parce que cela construit un style non seulement de collaboration, mais aussi de participation et de partage ».
Le Document a été publié à la fin de la rencontre intitulée « Libres de la peur », qui s’est tenue à Sacrofano, dans la périphérie nord de Rome, du 15 au 17 février 2019, à l’initiative de Caritas Italie, la Fondation Migrantes et le Centre Astalli, indique Vatican News en italien du 18 février. Le pape François s’est rendu à Sacrofano, afin de célébrer une messe pour l’ouverture, à la Fraterna Domus le 15 février 2019.
L’accueil, écrivent les organisateurs dans le communiqué final, est une expérience intérieure profonde : c’est avant tout une expérience de « partage riche », qui requiert un « chemin de conversion personnelle et communautaire ».
L’accueil, lit-on dans la Déclaration, peut nous « offrir l’opportunité d’emprunter la voie de la réconciliation et de la construction patiente de la paix ». Il « génère des relations : une partie d’un bon processus d’accueil consiste précisément à réorganiser et à canaliser à l’intérieur des territoires les forces et les énergies de tous, au service du bien commun ».
C’est le Christ en personne qui frappe à nos portes, écrivent les participants de la rencontre, en reprenant les paroles de l’homélie du pape François du 15 février dernier, « c’est pourquoi il faut commencer à remercier ceux qui nous donnent l’occasion de cette rencontre, c’est-à-dire les autres ».
Le Document dit aussi que la peur de l’autre est « instrumentalisée par les puissants », elle naît de la « défiance » et elle s’alimente du « manque d’espérance ». Et pourtant « la réaction instinctive d’éloigner notre regard de celui qui est en difficulté, nous condamne à une solitude qui rend tout le monde plus fragile et impuissant ».
Face à tout cela, lit-on, il y a la foi qui « nous pousse à ne pas renoncer », il y a notre identité de « citoyens », qui croient « profondément dans la dignité de chaque personne » et qui s’engagent « à la rendre à ceux à qui elle a été enlevée, selon l’esprit de la Constitution », et il y a le fait que nous soyons des « habitants de la planète » et en tant que tels « tous concernés par les causes des migrations forcées » (guerres, exploitation, injustice sociale, terrorisme).
Il ne faut pas, enfin, oublier le passé d’émigrants de nombreux Italiens, qui ont été victimes d’injustices et de conflits, rappelle le Document final.
En concluant, le Document cite les paroles du pape François prononcées à la messe du 15 février : « Les petits pas font le grand chemin de l’histoire ! Avancez ! N’ayez pas peur, courage ! »
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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