Rencontre avec un pèlerinage oecuménique de luthériens © L'Osservatore Romano

Pèlerinage oecuménique de luthériens © L'Osservatore Romano

« Justification »: consensus avec la Communion mondiale des Eglises réformées

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Nouveau jalon sur le chemin de l’unité visible

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La Communion mondiale des Eglises réformées rejoindra officiellement le consensus œcuménique déjà atteint entre catholiques, luthériens et méthodistes sur la doctrine de la justification, le 31 octobre 1999. Et ceci, demain, mercredi 5 juillet 2017, à Wittenberg en Allemagne, là où naquit la Réforme de Luther en 1517 : une nouvelle saluée, au micro de Radio Vatican par Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, qui participera à l’événement.
Un communiqué du dicastère pour l’unité souligne que cet événement « posera un nouveau jalon sur le chemin vers l’unité visible  des chrétiens : pas encore un point d’arrivée, mais une étape significative dans notre voyage commun ».
Mgr Farrell rappelle quelques points d’histoire : « Au moment de la Réforme, au XVIème siècle, la question de la Justification, c’est-à-dire comment la grâce du Christ, le salut, se réalise chez le pécheur, fut un élément important de controverse. Alors, dans le dialogue œcuménique nous avons vu, catholiques et luthériens en premier, que nous avons au fond la même vision sur cette doctrine. C’est ce qui a permis la signature de la déclaration conjointe sur la Justification en 1999; puis, en 2006, l’Eglise méthodiste s’est associée à cette doctrine; et maintenant toute la Communion des Eglises réformées en fait autant. Cela veut dire concrètement que l’Eglise catholique et toutes les Eglises historiques protestantes ont une même vision théologique sur comment se réalise le salut. Nous avons donc une base commune pour une grande collaboration, non seulement spirituelle mais également ecclésiale : c’est-à-dire que les Eglises ont maintenant une base pour pouvoir collaborer beaucoup plus intensément. »
A propos de l’accent mis par la Communion réformée sur la justice, il précise : « Elles veulent souligner que lorsque nous sommes justifiés devant Dieu par la grâce, nous avons déjà une responsabilité, un devoir: œuvrer pour la justice du monde, qui est une conséquence naturelle de la justification. Les réformateurs – les Eglises réformées – sentent le devoir de souligner, à l’heure où nous vivons, l’importance de cet engagement avec la justice, de ce travail visant à transformer le monde selon les règles de l’Evangile. »
Il précise ce que « cela peut signifier qu’au niveau local ou régional, catholiques, luthériens, méthodistes et réformés, peuvent travailler tous ensemble pour la transformation de la société, pour porter secours à l’humanité qui souffre » : « Devenir tous plus conscients du fait que, comme dit tant de fois le pape François, il ne suffit pas de croire de manière abstraite, mais que notre foi nous porte à travailler, à marcher, à changer le monde. »
Rappelons que la justification est considérée par celui qui a conclu l’accord de 1999 pour l’Eglise catholique, Joseph Ratzinger-Benoît XVI, comme « un thème essentiel de la théologie » : c’est son expression au cours des vêpres œcuméniques célébrées à Ratisbonne (Allemagne), le 12 septembre 2006.
Quant au cardinal Kurt Koch, actuel président du dicastère pour l’unité «la doctrine de la justification par la foi ne divise pas les chrétiens, mais les unit», comme il l’affirmait en janvier dernier.

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Océane Le Gall

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