Saint Antoine de Padoue © saint-antoine-de-padoue-marseille.com

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S. Antoine de Padoue : partager « les difficultés des familles, des pauvres et des démunis »

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Lettre du pape aux Franciscains conventuels

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Le pape François invite les franciscains conventuels à partager « les difficultés des familles, des pauvres et des démunis ». C’est ce qu’il écrit dans une lettre au ministre général de la congrégation, le p. Carlos Alberto Trovarelli, pour les 800 ans de la vocation franciscaine du saint portugais Antoine de Padoue (1195-1231).

Le pape fait mémoire du saint – Fernando de son nom de naissance – qui, si frappé par le martyre de cinq franciscains tués au Maroc le 16 janvier 1220, fit prendre un nouveau tournant à sa vie. Prêtre augustin, il quitta sa terre pour suivre leurs traces : « Il se rendit au Maroc, décidé à vivre courageusement l’Évangile sur les traces des martyrs franciscains martyrisés là. »

« Puis il aborda en Sicile après son naufrage sur les côtes de l’Italie, comme nombre de nos frères et sœurs le vivent aujourd’hui », écrit le pape. De Sicile, il se rendit à la rencontre de François d’Assise et enfin à Padoue, « ville qui sera toujours liée à son nom d’une façon particulière et qui abrite son corps ».

Il souhaite que cette fête « suscite, spécialement chez les religieux franciscains et les dévots de saint Antoine partout dans le monde, le désir d’expérimenter sa sainte inquiétude qui le conduisit sur les chemins du monde pour témoigner, par sa parole et par ses œuvres, de l’amour de Dieu ».

Saint Antoine sut partager « les difficultés des familles, des pauvres et des démunis », poursuit-il, souhaitant que « sa passion pour la vérité et la justice, puissent susciter aujourd’hui encore un engagement généreux de don de soi, sous le signe de la fraternité ».

Le pape pense spécialement aux jeunes, afin que « ce saint ancien, mais si moderne et brillant dans ses intuitions, puisse être (…) un modèle à suivre pour rendre fécond le chemin de chacun ».

A tous les participants de ces rencontres anniversaires – pour la plupart virtuelles – le pape souhaite « de pouvoir répéter avec saint Antoine : ‘Je vois mon Seigneur !’ », en appelant à « voir le Seigneur dans le visage de chaque frère et sœur, en leur offrant à tous la consolation, l’espérance et la possibilité de rencontre avec la Parole de Dieu sur laquelle ancrer sa vie ».

Saint Antoine, docteur de l´Eglise et ami des pauvres, thaumaturge et prédicateur populaire, était un homme amoureux de la Parole de Dieu. Les Fioretti de saint François l’appellent « merveilleux vase de l´Esprit Saint » et racontent comment, prêchant en Consistoire devant le Pape et les cardinaux, il montra une telle intelligence de la Parole de Dieu que « tous ceux qui étaient en Consistoire, bien qu’ils fussent de langages divers, comprenaient clairement toutes ses paroles ».

Le pape Benoît XVI lui a consacré une catéchèse le mercredi 10 février 2010. « Il s’agit, disait-il, de l’un des saints les plus populaires de toute l’Eglise catholique, vénéré non seulement à Padoue, où s’élève une splendide basilique qui conserve sa dépouille mortelle, mais dans le monde entier. Les images et les statues qui le représentent avec le lys, symbole de sa pureté, ou avec l’Enfant Jésus dans les bras, en souvenir d’une apparition miraculeuse mentionnée par certaines sources littéraires, sont chères aux fidèles. »

Il soulignait son importance pour le développement du charisme franciscain : « Antoine a contribué de façon significative au développement de la spiritualité franciscaine, avec ses dons marqués d’intelligence, d’équilibre, de zèle apostolique et principalement de ferveur mystique… Antoine fut également parmi les premiers maîtres de théologie des Frères mineurs. »

« Antoine, à l’école de François, ajoutait Benoît XVI, place toujours le Christ au centre de la vie et de la pensée, de l’action et de la prédication. Il s’agit d’un autre trait typique de la théologie franciscaine: le christocentrisme. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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