Eugénisme en Suisse? Les évêques contre le « diagnostic préimplantatoire »

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Contre une « politique eugénique délibérée »

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ROME, Mardi 6 décembre 2005 (ZENIT.org) – La Commission de bioéthique de la conférence des évêques catholique de Suisse (CES) est inquiète de la dérive eugénique et s’oppose au diagnostic préimplantatoire, indique une déclaration de la CES, en date du 2 décembre, et signé par Mario Galgano, porte-parole et attaché de presse de la CES (info-sbk@bluewin.ch).

Le communiqué indique que le Conseil des Etats traitera vraisemblablement le 13 décembre prochain une motion de la Commission du Conseil national concernant l’approbation du diagnostic préimplantatoire (DPI).

La Commission de bioéthique de la CES refuse en effet le DPI et espère que le Conseil des Etats se prononcera dans la même direction. La Commission du Conseil des Etats s’occupant de cette thématique a déjà donné un préavis négatif.

Les évêques expliquent: « Le DPI doit être refusé car il instaure pour la première fois une politique eugénique délibérée. Le DPI est un eugénisme dans la mesure où il consiste à éliminer tout embryon dont les gènes défectueux pourraient conduire à une maladie héréditaire. Ceci constitue une nouvelle forme de sélection ».

« La distinction entre un embryon acceptable et non-acceptable est arbitraire », font observer les évêques.

Ils ajoutent: « Le DPI est contraire à la dignité humaine, protégée par la Constitution fédérale (cf. art. 119 cst, al. 1). Accepter le DPI, c’est porter atteinte aux principes d’égalité et de justice. Les personnes ayant un handicap n’auraient plus droit à la vie ! »

« Le DPI est un affront à l’égard de beaucoup de personnes handicapées », déplorent les évêques.

Ils font remarquer: « C’est pourtant la tâche d’un Etat démocratique que de promouvoir une recherche scientifique véritablement humaine, celle qui respecte la vie et l’intégrité de l’embryon ».

Ils rappellent en outre que « la vie humaine est un don de Dieu qui doit être protégée dès le premier moment. Chaque être humain, dès la conception, est créé par Dieu à son image et à sa ressemblance. Il doit être toujours respecté comme une personne. Ceci vaut également pour l’embryon. De toute évidence, l’embryon possède une potentialité active qu’il actualisera en attributs de la personne adulte ».

Ils concluent: « La Commission de bioéthique de la CES invite l’opinion publique à se confronter aux questions du DPI et à ses conséquences éthiques ».

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ZENIT Staff

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