Pope Francis at the Synod of Bishops on the Family

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Discerner la vocation de fonder une famille

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Témoignage de la famille Nkosi au synode

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Madame Buysile Patronella Nkosi et monsieur Meshack Jabulani Nkosi sont membres du Comité consultatif pour le Bureau national de la famille, de la Conférence des évêques catholiques d’Afrique du Sud. Ils sont intervenus le 6 octobre, lors de la 3e assemblée générale du synode.

Témoignage

Je m’appelle Jabu Nkosi et ma femme Buyi. Nous sommes mariés depuis seulement 35 ans et nous avons le bonheur d’avoir cinq enfants et huit petits-enfants. Trois de nos enfants sont mariés à l’Église, tous les trois avec des non-catholiques et ils cheminent avec les deux religions mais un unique amour. Un de nos gendres et notre belle-fille veulent devenir catholiques et nous attendons avec impatience la date de Pâques 2016 où nous les accueillerons dans la famille catholique comme membres à part entière.

Pendant ces 33 dernières années, nous avons accompagné de nombreux jeunes avec lesquels nous avons partagé notre expérience de vie, la Parole de Dieu et les enseignements de l’Église, leur donnant une occasion de faire des choix pour leur vie. Nous transmettons la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu pour nous, à travers son Fils Jésus-Christ et, dans notre vie quotidienne nous essayons, avec la grâce de Dieu, de devenir une bonne nouvelle l’un pour l’autre et pour les jeunes couples et le monde. Cela est possible en laissant la Parole de Dieu, le Christ lui-même, être notre boussole.

Nous avons, et nous avons eu, à faire face à de nombreux défis, peut-être parce que nous ne voyons pas les choses de la même façon, ou que nous nous blessons mutuellement d’une manière ou d’une autre, mais notre rédemption a toujours été d’essayer d’être assez humbles pour dire « je suis désolé », comme le dit le Saint-Père : « pardonne-moi, merci et est-ce que je peux s’il te plaît » ; ce sont des mots indispensables si nous voulons vivre en paix et en harmonie dans notre famille. Il est important de se souvenir de dire « je t’aime » à l’autre et à nos enfants.

Dans son encyclique Caritas in veritate, le pape Benoît XVI insiste sur l’importance de l’amour en tant que principe de vie dans la société, « le lieu où une personne apprend le bien commun » puisque la famille est le premier lieu où toute personne apprend à aimer, à pardonner, fait l’expérience du pardon et apprend à partager au sujet de Dieu ; et l’Église, comme la famille, est la première école d’amour et d’humanité.

Le choix que nous avons fait il y a 35 ans est celui que nous continuons de faire chaque jour, pour prendre soin l’un de l’autre dans la famille et pour être fidèles l’un à l’autre, puisque nous nous sommes engagés à nous aimer pour toujours. Dans la société moderne qui a malheureusement développé une « culture du jetable », cette forme d’engagement semble une pure folie, elle est ridiculisée et présentée de manière dissuasive. Les jeunes ont donc tendance à avoir peur de se marier et à voir cet engagement comme un fardeau. Notre appel est en partie de les encourager à entreprendre ce voyage d’un saint mariage en regardant le Christ comme leur nouvelle espérance.

Nous avons fait l’expérience de la vie nouvelle qui naissait, et nos parents nous ont soutenus dans l’éducation de nos enfants. Nous les avons aussi vus vieillir, devenir plus fragiles et nous avons pris soin d’eux jusqu’à leur mort. Nous avons vu nos enfants devenir eux-mêmes parents et à notre tour, nous les avons soutenus, avec leur famille. Nous continuons de transmettre notre foi, toutes les valeurs chrétiennes et la culture de « Ubuntu » : la vertu d’humanité. Cela nous apporte de la joie et un sentiment d’accomplissement et cela a rendu nos vies plus riches et plus pleines, avec la grâce de Dieu.

© Traduction de Zenit, Constance Roques

 

 

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ZENIT Staff

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