Bouddhiste, Sri Lanka, capture CTV

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Bouddhistes-chrétiens : signature d’un «décalogue» de la non-violence, à Taïwan

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Prévenir notamment la violence domestique

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Un « décalogue de la non-violence » qui condamne le fondamentalisme ethnique, religieux et de caste a été signé à l’issu du sixième colloque bouddhiste-chrétien organisé par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux au monastère bouddhiste de Ling Jiou, à Taiwan, du 13 au 15 novembre 2017, indique une édition italienne de L’Osservatore Romano. Il a été en particulier question de prévenir la violence domestique.
Le dicastère était représenté par son président, le cardinal Jean-Louis Tauran, par le secrétaire Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot et le sous-secrétaire Mgr Indunil Kodithuwakku. Plus de 80 personnes – hommes et femmes – des deux religions représentant 18 pays, ont participé aux trois journées et à la cérémonie de clôture, au Musée des religions du monde à Taipei.
Les participants ont élaboré un plan d’action en dix points destiné à promouvoir une culture de la paix et de la non-violence et à éliminer la pauvreté en suscitant « des actions concrètes qui aident à assainir les sociétés polarisées, à travers la réconciliation et le pardon ».
La déclaration finale souligne également « l’importance d’écouter le cri des victimes de la violence » et condamne « les menaces du nationalisme effréné, du sexisme, du racisme ».
Les signataires ont appelé à « prévenir la violence et la discrimination » à l’égard des femmes et à combattre « en particulier le fléau de la violence domestique ».
Le document souligne l’importance de « développer des relations sûres, stables et affectueuses au niveau familial et réaffirmer l’importance de l’éducation ». Il invite à « promouvoir la prière, le silence et la méditation pour cultiver la liberté intérieure, la pureté du cœur, la compassion, la guérison et le don de soi comme conditions essentielles pour la paix intérieure et sociale ».
Après avoir reconnu que le XXIe siècle est caractérisé par des conflits fondés sur les identifications ethniques, culturelles et religieuses, les signataires ont dénoncé « la discrimination qui afflige tant de personnes, en les traitant comme des citoyens de seconde zone à l’intérieur de leur pays ».
Les participants de la rencontre ont rappelé qu’il restait encore beaucoup à faire pour garantir la justice à tous les êtres humains et préserver l’environnement.
En soulignant que cette rencontre a lieu à un moment critique où la violence a déjà bouleversé un grand nombre de leurs pays, les participants ont fait remarquer qu’aujourd’hui « les conflits traversent les frontières, transformant des problèmes locaux en problèmes nationaux, régionaux, et parfois mondiaux ».
Ils ont relancé la nécessité d’apporter une nouvelle espérance dans un monde, en parlant de l’amour du Christ et de la compassion de Bouddha. Cela implique de « parler en faveur des impuissants et sans voix, de réparer les cœurs brisés et les sociétés polarisées, de s’éloigner du sectarisme et d’arrêter la construction des murs qui divisent ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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