Le but de la première phase des négociations sur la paix en Syrie est « très précis » : c’est « le cessez-le-feu », a déclaré Mgr Tomasi à Radio Vatican.
L’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à Genève, Mgr Silvano Maria Tomasi, salue la reprise de ces négociations prévue vendredi 29 janvier, à Genève, et il réagit au double attentat-suicide de Homs.
Il faut « essayer d’avoir une trêve, a-t-il affirmé, de sorte que la population civile, en particulier, puisse respirer un instant et que l’on puisse étendre à l’ensemble du territoire de la Syrie l’aide humanitaire dont les gens ont besoin ».
Mgr Tomasi a livré son analyse après un double attentat-suicide survenu aujourd’hui à Homs et revendiqué par Daesh. L’attentat a causé la mort de vingt-deux personnes, dont deux officiers, et a fait une cinquantaine de blessés dont plusieurs très graves. Une voiture s’est présentée devant un barrage militaire dans le quartier de Zahra et son chauffeur s’est fait exploser.
Les négociations « sont perturbées » par « la violence continue (…) des groupes extrémistes », a fait observer Mgr Tomasi, ce qui crée « de l’incertitude et complique la tâche pour avancer vers l’objectif de la paix ».
« Il est vrai que Al–Nosra (groupe armé affilié à Al-Qaida) et le soi-disant Etat islamique ne font pas partie du dialogue ni de l’objectif de “cessez-le-feu” », a affirmé Mgr Tomasi. Néanmoins, les organisateurs des négociations essayeront d’« arriver à des accords vraiment minimes, menant à une pause dans la violence qui domine depuis des années en Syrie et au Moyen-Orient », a dit Mgr Tomasi.
La première phase du dialogue entre le gouvernement syrien et l’opposition ne sera pas « une rencontre directe entre les deux parties, a précisé Mgr Tomasi, mais une rencontre par l’intermédiaire de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Organisation des nations unies ».
