Syrie : le pape suit la situation et prie pour les chrétiens

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Deux fronts de guerre dans le pays, par Mgr Zenari

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Le pape François, qui est actuellement à Ariccia pour la retraite de carême de la Curie romaine, se tient informé et suit avec préoccupation la situation en Syrie, affirme Mgr Mario Zenari, nonce apostolique à Damas, au micro de Radio Vatican ce 26 février 2015.

L’avancée des djihadistes de l’« État islamique » (DAESH) dans le Nord-Est de la Syrie, a causé la destruction de nombreux villages à majorité chrétienne : près de 250 chrétiens ont été pris en otage et des centaines de familles en fuite tentent de se réfugier à Hassaké.

« Il est clair que le pape vit continuellement en pensant à nous, en pensant à la situation des chrétiens et à la situation de tous ces gens qui souffrent. Il est continuellement informé et sa prière est toujours en union avec la souffrance de ces gens, et des chrétiens en particulier », affirme le nonce.

« En Syrie, il y a désormais deux fronts aussi graves l’un que l’autre », ajoute-t-il : « Il y a le front de la guerre civile, qui dure désormais depuis quatre ans et dans trois semaines, nous entrerons dans la cinquième année de guerre civile : elle a causé plus de deux-cent-mille morts, plus d’un million de blessés, plus de sept millions de réfugiés à l’intérieur et quatre millions de réfugiés en dehors du pays… Et puis il y a aussi ces faits atroces et terribles dans les zones qui sont sous le contrôle du califat. »

Devant ces événements, il souligne une « peur » parmi les groupes minoritaires « qui ont toujours été le maillon le plus faible de la chaîne » mais aussi au-delà des chrétiens : « tout le monde a peur de ce qui se passe dans ces zones qui sont sous le contrôle des djihadistes… tout le monde craint, a peur et s’enfuit quand c’est possible ».

Il note chez les chrétiens le sentiment d’être « abandonnés par la Communauté internationale » car « ils ne voient malheureusement pas de résultats tangibles ».

Pour plus d’efficacité, Mgr Zenari appelle à « unir les efforts et les mesures de la Communauté internationale » qui commencent à être mis en œuvre : « couper le ravitaillement destiné à ces gens, les comptes bancaires, le pétrole ; ou arrêter ceux qui ont été pris par cette idéologie et qui viennent de l’Europe. »

Sur le plan humanitaire, « c’est une des catastrophes les plus graves depuis la Seconde guerre mondiale », souligne-t-il, avec « des dégâts et des morts qui augmentent tous les jours, ainsi que des réfugiés à cause de la guerre civile ».

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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