Sydney : Le cardinal Pell sur l’aspect œcuménique et interreligieux des JMJ

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ROME, Lundi 23 juin 2008 (ZENIT.org) – La Journée Mondiale de la Jeunesse 2008 est un événement catholique, mais ses organisateurs profitent de l’occasion pour promouvoir le dialogue avec d’autres confessions chrétiennes et non chrétiennes.

Une récente conférence de presse a révélé que les équipes des organisateurs projettent d’instaurer des ponts entre ces groupes durant le Festival de la Jeunesse des JMJ, par le biais d’initiatives de solidarité, de manifestations artistiques, de présentations théologiques et musicales.

La conférence de presse a visiblement calmé les médias australiens, qui avaient parlé de « menace de tentative de conversion » et d’ « événements antisémites » probables comme le Chemin de Croix.

Ces insinuations n’intimident en rien le cardinal George Pell et son équipe qui suivent la ligne selon laquelle l’événement est catholique mais inclusif.

Le cardinal a souligné durant la conférence de presse que les catholiques seront en majorité aux JMJ. Ils seront suivis des anglicans, des autres protestants, des juifs et des musulmans.

Le cardinal Pell a ensuite passé le relai aux représentants de chaque groupe qui ont réaffirmé, avec vigueur, leur soutien à l’événement.

Le rabbin, chef de la Grande synagogue de Sydney, Jeremy Lawrence, a confié à ZENIT que la communauté juive appréciait la chaleur et le respect dont les organisateurs catholiques de la JMJ faisaient preuve à leur égard.

Se référant à la déclaration du Concile Vatican II sur les rapports entre l’Eglise et les religions non chrétiennes, il a parlé d’ « une continuation tangible de l’esprit de ‘Nostra Aetate‘, de l’héritage et des prévisions de Jean Paul II ».

Le rabbin a ajouté que « la visite de Benoît XVI, qui entretient des liens étroits avec le rabbin chef de Rome et a contribué, de manière personnelle et directe, à affronter des questions de doctrine et de liturgie avec des experts du rabbinat, met l’accent sur la foi, qui est importante pour la société australienne ».

La révérende Tara Curlewis, présidente du Conseil œcuménique de la Nouvelle Galles du Sud et ministre de la Uniting Church, a affirmé quant à elle qu’ « indépendamment de la façon dont nous adorons Dieu, la JMJ est une opportunité pour allumer la flamme de Dieu en nous tous ».

Tara Curlewis a rappelé que « la religion peut être une grande force pour unir notre monde et non le diviser ».

L’évêque auxiliaire Mgr Anthony Fisher de Sydney, coordinateur de la Journée mondiale de la Jeunesse, a expliqué que ces paroles se traduisaient concrètement : « Les membres d’autres Eglises, d’autres communautés ecclésiales et traditions religieuses, ouvrent leur propre maison en suivant le programme HomeStay ou s’unissent à notre groupe de volontaires […] ; même l’école islamique de Greenacre, Malek Fahed, offre des logements à plus 300 pèlerins ».

Ikebal Patel, président de la Fédération australienne des Conseils islamiques, a soutenu cette idée, affirmant : « Nous musulmans d’Australie voulons montrer de manière positive que nous faisons partie de la communauté ».

Mgr Fisher a annoncé que certains centres de prière auront une dimension œcuménique, surtout ceux qui seront guidés par la communauté de Taizé.

Un Forum intitulé Australians All: Face to Face and Faith to Faith, impliquera par ailleurs des responsables catholiques, mais aussi les responsables de communautés juives, islamiques, bouddhistes et hindouistes.

« Sans détailler les 300 événements prévus, a poursuivi Mgr Fisher, je peux signaler les laboratoires de danse des femmes juives, l’événement ‘Music Talks Peace‘ à la synagogue, où artistes musulmans, juifs et chrétiens s’exhiberont ensemble, et bien entendu notre œcuménique et respectueux Chemin de Croix qui est une version basée entièrement sur les Ecritures du Nouveau Testament, racontant le dernier jour de la vie du Christ ».

Le cardinal Pelle a conclu en disant : « La JMJ montrera que toute la foi, la vraie foi, est une conjugaison d’espérance et d’amour, et qu’elle doit être source de paix ».

 

Catherine Smibert

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ZENIT Staff

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