Suisse : Justice et Paix souligne la valeur du dimanche

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CITE DU VATICAN, Mardi 25 janvier 2005 (ZENIT.org) – La Commission nationale suisse « Justice et Paix » soutient le référendum lancé par les syndicats en faveur du maintien de la tradition dominicale dans un communiqué de ce 25 janvier, indique un communiqué signé par Wolfgang Bürgstein.

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« Pour toutes ces raisons, explique au terme de son argumentation, la commission suisse, nous soutenons le référendum contre la vente de toutes les prestations et marchandises dans des gares 365 jours par an. Nous ne voulons pas ouvrir la porte à la généralisation du travail du dimanche ».

« Aujourd’hui encore, nous associons au dimanche la tranquillité, le repos, les moments réservés à la famille, aux amis et aux connaissances ou simplement le temps pris pour soi, la détente, le recueillement, le rapprochement de la nature et tant d’autres choses encore. Jusqu’ici, cette interruption voulue du rythme de travail hebdomadaire a démontré son utilité. En dépit de toutes les prévisions alarmistes, la majorité de la population apprécie le dimanche à sa juste valeur », constate le communiqué.

Mais la commission « Justice et Paix » suisse observe en même temps : « Pourtant, certains milieux politiques et économiques font des pieds et des mains pour remettre en question la tradition dominicale. D’abord, il faut absolument pouvoir consommer dans les gares vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans limite aucune. S’ensuit une distorsion énorme de la concurrence à l’égard des commerces non représentés dans les gares. Inutile d’avoir beaucoup d’imagination pour comprendre que le but poursuivi est de supprimer purement et simplement l’interdiction du travail dominical. Du reste, des interventions parlementaires ont déjà été déposées dans ce sens ».

L’organisme invite donc à maintenir la notion « d’exception » pour le travail du dimanche : « Il est évident que certains travaux doivent être accomplis le dimanche, mais il faut que ceux-ci demeurent des exceptions. Il ne s’agit pas de « faire marche arrière » et les possibilités d’effectuer des achats doivent être maintenues dans les limites prévues par la loi. Cependant, le repos dominical constitue un acquis social et culturel dont l’utilité humaine et économique est établie. Presque toutes les cultures connaissent une journée d’interruption semblable. Manifestement, les êtres humains y ont trouvé une mesure de la joie de vivre afin que le travail, la performance et le mercantilisme ne soient pas la mesure de toute chose ».

Et d’expliquer : « Car une société vivante ne se nourrit pas seulement d’activités économiques. Elle a aussi besoin d’engagement bénévole, d’espaces de liberté à partager avec la famille, les amis, des groupes et associations, mais également d’un rythme social qui permette de cultiver les relations humaines. Si les jours de congé sont répartis différemment tout au long de la semaine, le temps partagé devient une denrée rare. Passé même le dimanche en famille relèvera bientôt de l’exploit. Au détriment de tous, les structures de la société essentielles au maintien des relations – à commencer par la famille – s’écroulent les unes après les autres. En conséquence, le nombre des personnes souffrant de solitude ira augmentant ».

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ZENIT Staff

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