Suisse/Avortement: "La femme semble encore plus abandonnée"

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Mgr Grab commente la déclaration des évêques catholiques sur l´avortement

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CITE DU VATICAN. Vendredi 7 septembre 2001 (ZENIT.org) – « La femme semble encore plus abandonnée et victime des pressions de son entourage », c´est une des constatations faites par le président de la conférence des évêques catholiques de Suisse, Mgr Amédée Grab, évêque de Coire, au micro de Radio Vatican. La conférence (CES) vient de publier une déclaration à ce propos (Cf. ci-desous, Documents).


RV. – Quel regard les évêques catholiques de Suisse portent-ils sur cette dépénalisation?

R. – Elle nous semble inadmissible parce qu´il est « évident que la vie humaine dès le moment de sa conception est un processus qui, dans son évolution, ne connaît jamais de modifications de nature à changer essentiellement ce qui, dès le premier moment est donné dans le code génétique de toute créature. C´est pourquoi l´introduction d´un terme avant ou après lequel on pourrait considérer les choses d´une autre manière est inacceptable.

RV. – A votre avis, quels sont les principaux problèmes introduits pas ce changement dans la loi?

Mgr G. – La première difficulté est l´introduction d´un concept temporel, de la durée de la grossesse. Nous ne pouvons pas accepter que l´on établisse un critère aussi arbitraire. En outre, l´avis de deux médecins était jusqu´ici nécessaire pour établir s´il existait un danger grave, touchant la santé ou la vie de la mère ou de l´enfant. Dans la nouvelle loi, il suffit que la femme présente au médecin les difficultés dans lesquelles elle se trouve. Le médecin donnera ensuite son avis après avoir pris connaissance de la déclaration faite par écrit. Donc, d´un côté, la femme semble encore plus abandonnée parce que la décision devient uniquement sienne, et peut être encore plus victime de pressions de la part de son entourage, etc. D´un autre côté, on ne réclame plus une situation de risque grave pour la vie ou pour la santé.

RV. – Quelle est donc votre position?

Mgr G. – Nous ne pouvons pas accepter que cette clause soit introduite et donc nous soutenons le Référendum contre cette nouvelle formulation du Code pénal.

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ZENIT Staff

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