Le pape François à Nairobi, Kenya, novembre 2015

ANSA - EPA/PAUL HARING/CATHOLIC NEWS SERVIC USA AND CANADA OUT

Stop au recrutement des jeunes par des fanatiques !

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Rencontre au stade de Nairobi avec les jeunes (4)

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« Dieu est plus fort que tout recrutement », déclare le pape François à un jeune Kenyan qui lui pose la question : « Comment empêcher qu’un jeune soit recruté par des extrémistes, ou, quand il est recruté, comment le faire revenir ? »

Une question « incisive » dit le pape devant des dizaines de milliers de jeunes rassemblés ce vendredi matin, 27 novembre, dans le stade de Nairobi, en présence du président Uhuru Kenyatta et de la Première Dame, et des autorités civiles et religieuses.

Le pape se fait l’écho de la préoccupation du jeune Manuel : « Comment empêcher le recrutement des jeunes, leur « radicalisation » ? Comment les faire revenir ? » Il répond tout d’abord en renvoyant à la responsabilité des autorités : « Il faut savoir pourquoi un jeune plein d’enthousiasme se laisse recruter ou va se faire recruter. Il s’éloigne de sa famille, de ses amis, de sa tribu, de sa patrie, de la vie, pour apprendre à tuer. C’est une question que vous devez poser à toutes les autorités ! Si un ou une jeune n’a pas de travail, ne peut pas étudier, qu’est-ce qu’il peut faire ? Délinquance, ou dépendance à la drogue, ou suicide ? (En Europe, les statistiques sur les suicides ne sont pas publiées.) Ou il s’enrôle dans une activité qui lui donne un but dans la vie, par séduction. »

Puis le pape fait recommande l’éducation, le travail, et une révolution économique internationale au service de la personne : « La première chose à faire pour éviter qu’un jeune ne soit recruté, c’est l’éducation et le travail. Si un jeune n’a pas de travail, quel futur l’attend ? Il lui vient l’idée de se laisser recruter. Si un jeune n’a pas la possibilité d’avoir une éducation ni même, dans l’urgence, un petit boulot, qu’est-ce qu’il peut faire ? Là est le danger, un danger social qui vient d’au-delà de nous, au-delà du pays. Parce que cela dépend d’un système international qui est injuste. Qui a au centre de l’économie non la personne mais le dieu argent. »

Et, une fois qu’il est parti, « qu’est-ce que je peux pour le faire revenir ? » demande le pape en écho au jeune. Il répond immédiatement : « D’abord prier. Mais fort ! Dieu est plus fort que tout recrutement. Et ensuite lui parler avec sympathie, tendresse et amour, et patience, en l’invitant à un match de foot, à se promener, à être ensemble dans un groupe : ne le laissez pas seul ! C’est ce qui me vient spontanément. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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