Mgr Ignace Youssef III Younan © ZENIT - HSM

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Stop à l’opportunisme économique ou politique!

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Le cri du patriarche d’Antioche des Syriens

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« Renoncez à l’opportunisme économique ou politique»: le patriarche Younan interpelle en ces termes la conscience de « l’Occident ».

Le patriarche d’Antioche des Syriens, Ignace Youssef III Younan, a participé au point presse quotidien du synode, à la mi-journée, au Vatican, ce jeudi 8 octobre.

Le patriarche dénonce l’attitude de l’Occident : « Nous pensons que nous avons été oubliés, et même trahis, par les pays occidentaux, d’Europe ou d’Amérique, qui agissent par opportunisme économique ou politique. »

Il invite l’Occident à un changement d’attitude: « Nous disons assez avec cet opportunisme là ».

Il désigne clairement le danger principal – Daech -, et il décrit le sort tragique des chrétiens d’Irak et de Syrie : « Chez nous, les chrétiens vivent un enfer, en particulier ceux d’Irak et de Syrie. Non seulement parce qu’ils ne sont pas en sécurité, mais parce qu’ils sont persécutés, kidnappés, tués… »

Il rappelle qu’actuellement, des centaines de chrétiens du Proche ou du Moyen Orient sont « retenus en otage » et que trois d’entre eux viennent d’être tués au nord est de la Syrie, tandis que d’autres viennent d’être enlevés.

Le patriarche Younan regrette la « migration forcée » qui affecte le Proche et le Moyen Orient et touche en particulier les jeunes : « Nous, les pasteurs, nous déplorons de ne pouvoir convaincre notre jeunesse de rester dans leurs pays ancestraux, là où la chrétienté a eu naissance. »

Le patriarche s’avoue « bouleversé » par ce qui arrive à ces minorités « qui ont donné la foi chrétienne et même la culture », et il déclare urgent « de tout mettre en œuvre pour faire régner la paix et la stabilité dans cette région du monde, au moyen d’un vrai dialogue ».

Il invite l’Occident à renoncer à cet « opportunisme économique ou politique ».

Il avertit: « Quand on vide ainsi une terre, c’est pour toujours, sinon pour très, très longtemps. »

Nous avons récemment publié son cri d’alarme dont se faisait aussi l’écho L’Osservatore Romano.

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ZENIT Staff

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