ROME, Lundi 18 mai 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI a lancé un appel en faveur des réfugiés du Sri Lanka avant la prière mariale de ce dimanche.
Les rebelles des Tigres tamouls se seraient rendus à l’armée gouvernementale, leur chef ayant été tué. Mais 25 ans de conflits auraient fait 70.000 victimes et la situation des réfugiés pris entre deux feux pendant des mois est une catastrophe humanitaire.
« Je ne peux pas conclure cette prière mariale sans tourner ma pensée vers le Sri Lanka, pour assurer mon affection et ma proximité spirituelle aux civils qui se trouvent dans la zone des combats, dans le nord du pays. Il s’agit de milliers d’enfants, de femmes, de personnes âgées, à qui la guerre à ôté des années de vie et d’espérance », a déclaré le pape.
C’est pourquoi le pape a lancé cet appel à leur protection : « Je veux encore adresser un appel aux belligérants afin qu’ils facilitent leur évacuation et dans ce but j’unis ma voix à celle du Conseil de sécurité des Nations unies qui, il y a à peine quelques jours, a demandé des garanties pour leur protection et leur sécurité ».
Benoît XVI a aussi lancé un appel à une mobilisation humanitaire : « Je demande en outre aux institutions humanitaires, y compris catholiques, de tout tenter pour aller au-devant des urgentes nécessités alimentaires et médicales des réfugiés. Je confie ce cher pays à la protection maternelle de la Sainte Vierge de Madhu, aimée et vénérée par tous les Sri lankais, et j’élève mes prières au Seigneur afin qu’il hâte le jour de la réconciliation et de la paix ».
Le pape avait déjà lancé un appel en faveur des populations Sri Lanka, notamment dès 2006 dans son message de Noël en disant : « J’invoque Dieu pour qu’au Sri Lanka soit écouté, dans les zones en conflit, le désir des populations d’avoir un avenir de fraternité et de solidarité ».
Dans son message au corps diplomatique accrédité près le saint-Siège, du 8 janvier dernier, le pape avait rappelé l’urgence humanitaire, soulignant que la solution au conflit ne saurait être uniquement « politique » car « les besoins humanitaires des populations concernées doivent continuer à être l’objet d’une attention soutenue ».
Le 4 février dernier, après sa catéchèse, le pape avait lancé un appel pour la cessation des combats : « La radicalisation du conflit, qui accroît le nombre des victimes, me pousse à lancer un appel aux combattants afin qu’ils respectent les droits humains et la liberté de mouvement de la population. Qu’on fasse le nécessaire pour garantir l’assistance aux blessés, la sécurité des civils et les besoins alimentaires et médicaux ».
Déjà, Benoît XVI avait demandé la protection de la Vierge de Madhu, « vénérée par les catholiques mais aussi par les fidèles d’autres religions », de façon à hâter « le moment de la paix et de la réconciliation nationale ».
Mais le sanctuaire lui-même n’a pas été épargné par les combats. Des bombardements avaient d’ailleurs fait réagir l’Eglise catholique, qui a réclamé que ce lieu de pèlerinage soit une « zone de paix », indiquait déjà en décembre 2007 « Eglises d’Asie », l’agence des Missions étrangères de Paris (EDA 474, cf. ZENIT du 7 décembre 2007).
Anita S. Bourdin
