Soudan : Un évêque compte sur les médiateurs occidentaux

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Devant la menace de la reprise des hostilités

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CITE DU VATICAN, Vendredi 5 septembre 2003 (ZENIT.org).- « Nous sommes extrêmement déçus par les colloques de paix entre le gouvernement de Khartoum et les rebelles du Sud Soudan. Nous avons l’impression qu’ils se préparent à nouveau à la guerre. Le cessez-le-feu expire fin septembre, on court le risque qu’il ne soit pas renouvelé et que la parole passe aux armes » : Mgr Cesare Mazzolari, évêque de Rumbek (sud du Soudan), combonien, fait part de ses inquiétudes en ces termes à l’agence Misna.

Les colloques de paix entre le gouvernement et les rebelles de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), qui combattent depuis 20 ans dans le sud du pays, devraient reprendre le 10 septembre.

Les espoirs, souligne le prélat, reposent sur les médiateurs des Etats Unis, Grande Bretagne, Italie, Norvège et Union Européenne.

« Depuis plusieurs mois, on observe le silence du SPLA, qui ne s’inquiète pas de faire savoir aux gens du sud comment procèdent les négociations avec Khartoum, qui préparerait une vaste attaque contre le sud du pays. Au lieu de penser à la paix, les rebelles du SPLA se sont réunis il y a quelques jours à Rumbek et les commandants militaires ont rencontré le chef de la guérilla, John Garang. Il semble qu’ils préparent la défense en vue d’une possible attaque », a poursuivi l’évêque.

« A la mi-août, le régime de Khartoum a fêté la production d’un demi million de barils de pétrole par jour. Cela signifie que l’élite au pouvoir n’a pas l’intention de renoncer à ses gains. Cet argent permet d’acheter des armes pour combattre la guérilla », continue l’évêque.

Quant à la trêve avec le gouvernement que l’autre rébellion, celle du Darfur (ouest), vient de signer, Mgr Mazzolari a l’impression qu’il s’agit d’une manoeuvre du gouvernement. « Il est clair désormais que le régime de Khartoum n’a pas fomenté les hostilités uniquement contre les nilotiques du sud du Soudan, Africains, mais également contre des groupes arabes et musulmans. La violence fait partie du système fondamentaliste du gouvernement soudanais », déplore le pasteur.

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ZENIT Staff

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