Soudan: le cardinal Wako appelle au pardon et à la réconciliation

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ROME, Jeudi 27 avril 2006 (ZENIT.org) – L’archevêque catholique de Khartoum demande à tous les chrétiens et les personnes de bonne volonté qui ont souffert pendant la guerre civile soudanaise qui vient à peine de prendre fin, de trouver le courage de pardonner à ceux qui les ont blessés.

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Dans son message pascal, le cardinal Gabriel Zubeir Wako affirme que de nombreux soudanais portent encore dans leur propre corps et dans leur cœur les cicatrices de la guerre violente conclue de manière officielle l’an dernier.

« L’année dernière nous avons célébré la Pâque du pardon et de la réconciliation. Comme Jésus, nous portions encore avec nous et en nous, les cicatrices de nombreuses années de guerre, d’oppression et de misère, de frustration, de colère et de rancœur. Cette année nous devrons nous pousser à aller plus loin sur la voie du pardon et de la réconciliation », déclare le cardinal Wako dans le message publié par l’Agence catholique africaine CISA.

Le pardon et la réconciliation, affirme-t-il, sont des actes de courage et de liberté. « Notre société, nos communautés et nos familles sont très marquées par la cruauté, la violence, la vengeance, le tribalisme, la corruption, l’égoïsme et l’indifférence à l’égard des pauvres et des faibles », a-t-il souligné.

« Nous avons besoin de personnes courageuses et véritablement libres, qui ont délibérément choisi d’aller à contre-courant pour répandre les semences de la compréhension et de l’amitié au sein de notre peuple » poursuit-il.

Le cardinal Wako a ensuite exhorté les chrétiens a fixer leur regard sur le Seigneur Ressuscité, qui est devant eux et dont le corps est marqué du signe des clous et de la lance.

« A l’origine de ces signes se trouvent des personnes, dont certaines pourraient être qualifiées de très respectables. Elles ont été cruelles, injustes, inhumaines, arrogante, ignorantes, et sont vraiment mauvaises, sans aucune crainte de Dieu ou de respect pour les êtres humains. Vous pourriez vouloir décrire les personnes qui vous ont blessé, ou peut-être vous-mêmes, en des termes semblables » a dit le prélat.

Dans son corps lacéré, Jésus avait un cœur qu’aucun de ses tortionnaires ne pouvait atteindre, a dit le cardinal. « Ce cœur est resté ce qu’il a toujours été. Un cœur plein de bonté, de compassion, de miséricorde et d’amour infini ».

« Ce cœur nous demande de transmettre a tous ceux qui nous ont porté préjudice, la prière qu’il a offerte pour ceux qui le crucifiaient : ‘Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font’ (Lc 23, 24) », a-t-il conclu.

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ZENIT Staff

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