« Soigner les pauvres n’est pas seulement une question de charité, mais de justice », déclare Mgr Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé,qui est intervenu lors d’une rencontre sur le combat contre la tuberculose, à Rome à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de laSociété européenne pour les maladies respiratoires, dont rend compte L’Osservatore Romano en italien.
Il indique la nécessité d’une « plus grande volonté politique, de davantage de fonds, davantage de recherche, d’efforts plus concertés et d’une plus grande détermination ».
Mgr Zimowski fait observer que la tuberculose touche surtout « les personnes les plus défavorisées de la société, celles qui sont marginalisées et qui, pour cette raison-là, ne peuvent souvent pas faire entendre leur voix », notamment « les femmes, les enfants, les migrants, les détenus, les personnes sans-abri et celles qui sont malades du sida ».
La « stratégie pour contrôler » la maladie, lancée après la déclaration de l’OMS, indiquant, en 1993, la tuberculose comme une « urgence mondiale », n’a pas empêché que cette maladie continue de tuer, notamment « les personnes les plus pauvres ».
Il fait remarquer que la campagne de l’OMS – « véritable instrument pour la promotion de la santé et de la dignité humaine » – aurait permis de sauver quelque 22 millions de vie, et de soigner 56 millions de personnes avec succès.
Il salue le fait que « des technologies et des médicaments nouveaux et efficaces ont été lancés à des prix accessibles pour les communautés qui ont des revenus bas ou peu élevés ».
L’objectif d’éradiquer la maladie avant 2015 reste encore loin vu « le nombre de personnes touchées dans le monde entier, le nombre de décès de la tuberculose et le problème de la résistance multidrogue et de la combinaison avec le VIH (le virus du sida) dans 75% des cas présents en Afrique ». Ainsi, en 2012, sur 8,6 millions de cas de tuberculose, 1,3 million de personnes en sont mortes.
« Il est probable que les pays à bas revenu d’Afrique et d’Europe orientale ne seront pas en mesure d’atteindre l’objectif de 2015 », déplore Mgr Zimowski.
Avec une traduction de Constance Roques
