Pope Francis Blessed a image of Mary in the general audience - 9 Sett. 2015

PHOTO.VA - OSSERVATORIO ROMANO

Servir, c’est la joie de l’Église, homélie

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Vrais et faux serviteurs

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Servir est « la joie de l’Église », affirme le pape François dans son homélie qui opère un discernement entre vrais et faux serviteurs.

Il l’a prononcée ce vendredi matin, 6 novembre, dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican.

Saint Paul est le serviteur par excellence, qui « a tout donné au service, toujours », a dit le pape : « Il se vantait de servir, d’être élu, d’avoir la puissance de l’Esprit Saint. » Il « n’a jamais essayé de bénéficier d’un poste, d’une autorité, d’être servi », a affirmé le pape : « Il était ministre, serviteur pour servir, non pour être servi. »

Les serviteurs fidèles sont toujours présents dans l’Église. Le pape a partagé sa « joie » en témoignant de rencontres avec eux : « À cette messe, les prêtres viennent et me saluent : « Oh ! père… depuis 40 ans nous sommes missionnaires en Amazonie. » Ou une religieuse qui dit : « Non, je travaille depuis 30 ans à l’hôpital en Afrique. » Ou quand je trouve la petite sœur qui est depuis 30, 40 ans dans le département des personnes handicapées de l’hôpital, toujours souriante. Cela s’appelle « servir », c’est la joie de l’Église : aller au-delà, toujours; aller plus loin et donner la vie. C’est ce que saint Paul a fait : servir. »

Cependant, dans l’Évangile du jour il y a l’image d’un autre serviteur, qui « au lieu de servir les autres se sert des autres » (Lc 16,1-8), a fait observer le pape : « Nous lisons ce que fait ce serviteur, avec quelle ruse il agit pour garder son poste. »

« Dans l’Église, il y a ceux qui, au lieu de servir, de penser aux autres, (…) se servent de l’Église : les arrivistes, les attachés à l’argent. C’est triste à dire, non ? » Et d’ajouter : « Le caractère radical de l’Évangile, de l’appel de Jésus Christ est de servir, être au service de, ne pas s’arrêter, aller encore plus loin, s’oublier. »  

Le pape a condamné « le confort du statut » qui permet de vivre « confortablement sans honnêteté, comme les pharisiens, dont Jésus parlait, qui flânaient dans les rues, regardés par les autres ».

Ainsi, il y a « deux images de chrétiens, deux images de prêtres, deux images de serviteurs », a répété le pape : à l’exemple de saint Paul, il y a celle de « l’Église qui ne s’arrêtera jamais » et qui « va toujours de l’avant et nous fait voir que cela est son chemin ». L’autre, au contraire, c’est « quand l’Église est tiède, fermée sur elle-même, affairiste tant de fois: on ne peut pas dire qu’elle soit une Église qui soit au service, mais qui se sert des autres ».

En concluant son homélie, le pape a exprimé la grâce à demander : «Que le Seigneur nous donne la grâce qu’Il a donné à Paul, d’aller toujours de l’avant, renonçant aux propres conforts, qu’Il nous sauve de ces tentations d’une double vie: je me fais voir comme celui qui sert, mais au fond, je me sers des autres. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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