Sénégal : Avec le card. Thiandoum, "un baobab est tombé"

Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Vendredi 28 mai 2004 (ZENIT.org) – Avec le cardinal Hyacinthe Thiandoum, « un baobab est tombé », déplore le cardinal Crescenzio Sepe, préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, dans un message publié par Fides à l’occasion des funérailles du grand cardinal sénégalais.

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Une foule émue a assisté le 27 mai au matin aux funérailles du cardinal Hyacinthe Thiandoum, archevêque émérite de Dakar, décédé à Marseille le 18 mai dernier à l’âge de 83 ans. Le cardinal Thiandoum a été un des 30 évêques originaires d’Afrique à participer au Concile Vatican II: une étape fondamentale dans l’histoire de l’Eglise et du continent. Il a été un pilier du dialogue entre l’islam et le christianisme au Sénégal, où la population est musulmane à 90%. Les funérailles ont eu lieu dans la cathédrale de Dakar dédiée à Notre Dame des Victoires. Elles étaient présidées par un autre grand évêque africain, le cardinal Bernardin Gantin, doyen émérite du collège des cardinaux.

« Par son départ, le Cardinal Thiandoum rejoint ses frères et compagnons de la première heure de l’Eglise en Afrique : les Cardinaux Rugambwa de Tanzanie, Biyayenda du Congo, Malula du Congo Démocratique, Zoungrana du Burkina Faso, Yago de Côte-d’Ivoire, Otunga du Kenya. Tous ces grands témoins du Christ que le Pape Jean Paul II a rappelé avec affection et émotion dans son livre « Levez-vous et allons », sont, pour l’Eglise d’Afrique une grande raison de foi, d’espérance et de communion » déclare le cardinal Sepe.

« Non seulement ils ont offert une grande contribution au Concile Vatican II, en apportant leur propre sensibilité d’Africains, mais ils ont travaillé sans se lasser à construire l’Eglise-Famille de Dieu dans un continent qu’ils ont aimé et défendu, par des structures ecclésiales comme le Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) et la Conférence Episcopale Régionale d’Afrique Occidentale (CERAO) », observe le cardinal de l’Evangélisation des Peuples.

« L’ancien archevêque de Dakar, rappelle ce message, a travaillé sans cesse à établir des communautés chrétiennes fortes de leur foi en Jésus-Christ, mais engagées dans le témoignage fraternel, et dans le dialogue avec leurs frères de l’islam. Pour sa volonté de collaboration et son désir profond pour le développement du pays, certains l’ont appelé le « Cardinal des musulmans ». Il a toujours été convaincu que l’amour des autres était une source de richesse et de vie. Cet amoureux de Dieu et de l’homme a toujours voulu et a toujours recherché la paix, la concorde et l’unité du pays ».

« Avec sa mort, le soleil se couche sur Dakar et sur l’Afrique, ajoute le message. Mais le crépuscule des Anciens annonce un jour nouveau pour l’Eglise-Famille de l’Afrique. Aujourd’hui, au Sénégal, un autre baobab est tombé. Mais le champ du Seigneur n’est pas un désert, il est toujours rendu fertile par le sacrifice de Jésus-Christ, fécondé par la présence constante de l’Esprit Saint et moissonné par le travail missionnaire des enfants de l’Eglise ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel