Schönstatt : Les jeunes manifestent leur attachement au Successeur de Pierre

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Et la veillée évoque l’unité des mouvements scellée à Stuttgart

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ROME, Lundi 5 juin 2006 (ZENIT.org) – Les jeunes du mouvement de Notre Dame de Schönstatt ont manifesté, samedi soir, leur attachement au Successeur de Pierre, en achevant leur veillée de prière place Saint-Pierre. La veillée, comme un Cénacle vivant, avait évoqué l’unité des mouvements scellée à Stuttgart.

En effet, la célébration des premières vêpres de la Pentecôte, samedi soir, autour de Benoît XVI, a été précédée, vendredi après-midi et vendredi soir, par des veillées organisées par différents mouvements et communautés nouvelles dans de nombreuses églises de la Ville éternelle.

Le mouvement de Schönstatt, dont un millier de membres de nombreux pays avaient répondu à l’appel de Benoît XVI pour la Pentecôte, avait rendez-vous en l’église Sant’Andrea della Valle, dans le centre historique de la ville.

Le lieu de rassemblement lui-même soulignait l’esprit de cette veillée, sous le signe de l’unité.

Unité tout d’abord parce que l’église renfermait naguère une relique de la tête de l’apôtre saint André, frère de saint Pierre, saint patron de l’Eglise de Constantinople : une relique remise par le pape Paul VI au patriarcat œcuménique.

Unité parce que le fondateur de « Schönstatt », le P. Joseph Kentenich est resté lié aux Pères Pallottins, une congrégation dans laquelle il a été ordonné prêtre.

Or, saint Vincent Palotti a déployé son activité à Rome à partir de cette église, Sant’Andrea, qui a donc pour cette raison un sens particulier pour le mouvement de Schönstatt, souligne le P. Lothar Penners dans un livret de prière pour cette soirée.

Le saint y a organisé son « Octave de l’Epiphanie », une semaine religieuse rassemblant des chrétiens de différentes communautés religieuses, des laïcs non organisés, des représentants de différents rites, et traditions religieuses, qui se réunissaient pour prier et se mettre au service de la mission apostolique de l’Eglise universelle. Le choix de l’église lui a été en particulier inspiré pour sa relation spéciale aux Orthodoxes.

Dans son homélie, lors de la liturgie, le P. Heinrich Walter, supérieur des Pères de Schönstatt, a souligné : « Seuls nous ne sommes rien. Ce n’est qu’ensemble que nous sommes tout ».

Il rappelait que le mouvement a recherché le chemin de l’unité aussi avec d’autres mouvements : « Beaucoup d’entre nous avons choisi ce chemin, comme certaines communautés ont cherché à travailler ensemble, et leurs responsables ont conclu à Stuttgart une alliance de respect et d’amour, en présence de 10 000 témoins, au jour de l’Europe, en 2004. Notre désir, ce soir, va dans cette direction : que par l’intercession de la Mère, cet esprit de respect et de l’amour se répande sur toute la famille de Dieu en cette fête de Pentecôte ; que beaucoup puissent rejoindre cette alliance de respect et d’amour, pour le bien et la beauté de l’Eglise de Dieu de notre temps ».

L’homélie avait été précédée par une salutation à la Vierge Marie et par la lecture du récit de la Pentecôte.

Elle a été suivie par une prière pour la venue de l’Esprit Saint et par des témoignages : deux jeunes de Madrid, témoins du Christ en milieu universitaire ; une famille italienne, promouvant le pèlerinage en Italie de l’image de la Vierge de Schönstatt ; sur la collaboration entre les mouvements, un témoignage de Gertrud Pollak, des Dames de Schönstatt, à Mayence ; d’une famille du Chili et des époux Lipp, d’Allemagne, sur le « sanctuaire domestique » : « notre maison est une filiale de la paroisse », disaient les Lipp.

Gertrud Pollak a évoqué le premier rassemblement des mouvements voulu par Jean-Paul II en 1998, un rassemblement auquel Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari a proposé de donner une suite, allant trouver le fondateur de Sant’Egidio, Andrea Riccardi, et ensemble, ils se rendirent à Schönstatt en 1999.

En mai 2004, plus de 170 responsables de mouvements et communautés chrétiennes se sont rencontrés à Stuttgart, rappelait-elle, autour du thème : « Découvrir ensemble notre richesse et la partager ».

« Ce fut vraiment une grande joie de toucher du doigt en ces jours, que l’Esprit de Dieu agit dans des personnes aussi différentes et qui suivent des voies si diverses. En même temps, j’ai été frappée par la franchise sans réserve et la joie d’être ensemble, ainsi que par le respect de la diversité que l’on sentait dans les relations : signes concrets de Dieu, dons que l’Esprit fait au milieu de nous ! Beaucoup des participants étaient du Mouvement de Schönstatt, et avec nous il y avait sûrement aussi notre père et fondateur qui désirait tant que toutes les forces apostoliques soient unies ».

Gertrud Pollak concluait : « Une telle force spirituelle ne peut pas demeurer active seulement à l’intérieur des murs des églises. Les mouvements spirituels doivent contribuer à modeler la société de leurs pays. Le jour de la conclusion de la rencontre de Stuttgart montrait clairement cet objectif à poursuivre, avec le mot d’ordre : « Ensemble pour l’Europe ». Afin que les nations soient unies par les valeurs chrétiennes, afin que l’Europe ait une âme, et le monde un cœur maternel ! ».

Chants joyeux ou méditatifs alternaient en différentes langues entre chaque témoignage, jusqu’à la joyeuse marche vers Saint-Pierre, entre 21 h 30 et 22 heures.

Les pèlerins de Schönstatt se sont alors retrouvés avec les jeunes place Saint-Pierre, formant avec leurs lumignons allumés dans la nuit la forme lumineuse de l’image de la « Mère trois fois admirable » de Schönstatt, au milieu des chants accompagnés par des guitares déchaînées. Devant eux, la basilique et la coupole de Saint-Pierre étaient éclairées de leurs plus beaux atours de lumière.

Sous les fenêtres de son bureau encore allumées, ils ont acclamé Benoît XVI, proclamant leur « amour » et leur « fidélité » et ils ont renouvelé là leur « alliance d’amour » à Notre Dame de Schönstatt, avant de se séparer, lentement, comme à regret, leurs chants laissant peu à peu la place dans la nuit au chant des fontaines …

Le mouvement de Schönstatt a été fondé le 31 mai 1949 par le Père Josef Kentenich : il a fêté son 50e anniversaire en 1999.

Le mouvement a « jailli de l’Eglise et est à son service », explique le site du Mouvement de Schönstatt, en allemand, anglais et espagnol. Et parce qu’il est un mouvement « profondément marial », Schönstatt se propose d’avoir pour caractéristique, à l’instar de son fondateur, le P. Joseph Kentenich, un amour particulier de l’Eglise dont la Vierge Marie est tout à la fois la « Mère et le modèle ».

Il rassemble des centaines de milliers de chrétiens de tous états de vie et engagés sous différentes formes dans l’apostolat ou la vie communautaire, soit en tout 6 Instituts séculiers, 7 Fédérations apostoliques, 11 Ligues apostoliques, et un Mouvement populaire et de pèlerinage.

Ses sanctuaires, construits partout dans le monde – dans 3 pays d’Afrique, 14 d’Amérique, 2 d’Asie (Israël et Inde), 13 d’Europe et 1 en Australie – sur le modèle du sanctuaire allemand de Schönstatt, sont des foyers de rassemblement et de prière.

Le P. Kentenich est né en 1885 à Gymnich, près de Cologne, en Allemagne. Il a été ordonné prêtre chez les Pères Pallottins en 1910. L’Acte central de fondation du mouvement date du 18 octobre 1914.

Sous le IIIe Reich, il a été déporté au camp de concentration de Dachau, en 1942 et jusqu’à 1945. Une autre épreuve a marqué sa vie de prêtre: le bannissement d’Europe par décret papal le 1er décembre 1951. Il s’est alors exilé à Milwaukee, aux Etats-Unis, de 1952 à 19
65. Il y fonda l’Institut des Pères de Schönstatt.

C’est le Pape Paul VI qui lui redonna la liberté de s’occuper du mouvement, en 1965. Il devait mourir en l’église de Schönstatt le 15 septembre 1968. Son procès de béatification a été ouvert en 1975.

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ZENIT Staff

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