"Santé et pouvoir": Pour "un avenir de justice et de solidarité"

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Lorsque le pouvoir se fait service

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CITE DU VATICAN, Lundi 19 novembre 2001 (ZENIT.org) – Le pouvoir des agents de santé sur les malades est appelé à se faire service, disait en substance Jean-Paul II aux membres de la XVIe conférence internationale sur « Santé et pouvoir » organisée au Vatican par le conseil pontifical pour la pastorale de la santé.

Le pape a reçu samedi 17 novembre en audience les quelque 600 participants de l´assemblée.

Jean-Paul II appelait à se mobiliser pour une « nouvelle culture de la solidarité » avec les pays vivant l´indigence matérielle, culturelle et spirituelle: « Dans ce sens, je me fais le porte-parole de toute personne malade et souffrante ainsi que des peuples blessés par la pauvreté, la violence, afin que pour eux aussi, et pour toute l´humanité, surgisse un avenir de justice et de solidarité ».

Le pape invitait à comprendre et vivre correctement toute forme de pouvoir dans le monde de la santé, ce qui signifie « tenir le regard fixé sur le Christ ».

Face à une « culture diffuse de l´indifférence et jusqu´au mépris de la vie », et une « recherche de la domination », la marginalisation des pauvres et des faibles, ceux qui ont la responsabilité sanitaire sont pour cela constamment interpellés par des idéaux évangéliques de service de l´humanité tout entière, en particulier si elle est fragile et souffrante.

Dans le domaine de la santé, un « rôle de prestige » peut soit se mettre au service du bien de la personne et de la communauté ou se corrompre et donner lieu à des dérives égoïstes dominées par le désir d´un intérêt personnel ou par le désir d´imposer à tout prix sa volonté propre.

Le congrès, explique le pape, entendait apporter une contribution afin que « dans le monde de la santé, l´exercice du pouvoir ne s´inspire pas du désir de domination ou du profit, mais soit inspiré par un esprit de service sincère ».

Le pape expliquait la complexité de la situation étant données les interférences entre différents pouvoirs: économie, politique, mass media, industrie pharmaceutique, organismes nationaux et internationaux, organisations religieuses ».

« Tout cela, disait le pape, est à l´origine d´un réseau d´interventions dans lesquels d´une part on met en évidence les immenses possibilités existantes pour améliorer le service de la vie et de la santé et de l´autre, est mis en lumière le risque de pouvoirs exercés de façon non respectueuse de la vie et de l´homme ».

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ZENIT Staff

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