Sainte Marie de l'Incarnation, brève biographie

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Livret de la célébration pontificale

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Le Bureau des célébrations liturgiques pontificales publie cette brève biographie de sainte  Marie de l’Incarnation dans le livret de la messe d’action de grâce présidée par le pape François ce dimanche 12 octobre 2014 à Saint-Pierre.

Marie Guyart naît à Tours, en France, le 28 octobre 1599. À sept ans, elle répond « oui » au Seigneur qui, dans un songe, lui demande d’être à lui. À 17 ans, malgré son attrait pour le cloître, elle épouse Claude Martin, maître ouvrier en soie, pour respecter la volonté de ses parents. Veuve à 19 ans, avec un fils de six mois, elle liquide le commerce de son mari voué à la faillite. Dépouillée, elle retourne chez son père et pourvoit à l’éducation de son fils Claude.

À compter de cette époque, elle est favorisée de grâces mystiques qui intensifient son union avec Dieu à qui elle parle «  avec une grande privauté ». Elle mène une profonde vie contemplative tout en déployant ses talents pour l’administration. En 1621, son beau-frère lui confie la direction de son entreprise de transport. Elle passe ses jours dans l’écurie qui sert de magasin et d’abri pour les débardeurs. On la trouve encore debout à minuit, sur les quais, à faire charger et décharger les marchandises. Poursuivie par son appel à la vie religieuse, elle confie à sa soeur la charge et l’éducation de son fils de 12 ans et entre au monastère des Ursulines de Tours en 163l. Elle y prend le nom de Marie de l’Incarnation.

En 1639, elle répond à l’appel de Dieu de venir au Canada pour « y faire une maison à Jésus et à Marie » et s’embarque à Dieppe le 4 mai, avec deux autres Ursulines et trois Hospitalières. Les accompagne Madeleine Chauvigny de la Peltrie qui a choisi de mettre sa fortune au service d’une fondation en Nouvelle-France. Arrivée à Québec, Marie de l’Incarnation écrit: « La première chose que nous fîmes fut de baiser cette terre en laquelle nous étions venues pour y consommer nos vies pour le service de Dieu et de nos pauvres sauvages ». Elle ne retournera jamais en France.

Elle bâtit et rebâtit un petit monastère pour loger la communauté ainsi que les Indiennes et les Françaises que les Ursulines reçoivent et éduquent ensemble. Elle accueille et nourrit les Hurons et les Algonquins qui frappent à sa porte, les instruit et les encourage à partager la Bonne Nouvelle avec leurs tribus. Sa porte est ouverte aux gouverneurs, aux notables, aux habitants du pays comme aux coureurs de bois, aux Français comme aux Indiens. Tous y trouvent conseil, soutien et, au besoin, nourriture et refuge.

Elle rédige les Constitutions et Règlements des Ursulines de Québec (1647), puis entreprend d’écrire des dictionnaires et grammaires, des catéchismes et prières dans les principales langues  indigènes. À la demande de son fils et à son intention, elle rédige une relation autobiographique de « ses états d’oraison et de grâce », qui la placent parmi les grands maîtres de vie spirituelle. On a aussi conservé d’elle un recueil des enseignements aux novices de Tours. La qualité mystique de ses écrits a amené  Bossuet à la surnommer « la Thérèse de la Nouvelle France ».

Au coeur de ces activités, elle entretient avec ses parents, amis et  bienfaiteurs de France une correspondance d’intérêt historique et spirituel dont près de 300 lettres ont été retrouvées et conservées.

Marie de l’Incarnation meurt à Québec le 30 avril 1672. Elle est déclarée bienheureuse par le pape Jean-Paul II le 22 juin 1980 et sainte par le pape François le 3 avril 2014

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ZENIT Staff

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