Sainte Françoise romaine, la sainte qu’on représente avec son ange gardien

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Benoît XVI ira se recueillir sur sa tombe

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ROME, Jeudi 5 mars 2009 (ZENIT.org) – Sainte Françoise romaine (1384-1440), dont le pape se rendra sur la tombe et visitera le monastère, au Forum Romain, entre le Colisée et le Capitole, le 9 mars prochain, est une sainte qu’on représente souvent avec son ange gardien : pour mieux repousser les tentations, elle a eu le privilège de le voir, jusqu’à sa mort. 

Le site « Missel.fr » raconte la belle histoire de cette noble et sainte romaine. 

Fille de Paolo de Bussi et de Giacobella de Roffredeschi, Françoise naquit à Rome au début de 1384. Dès son enfance, elle se familiarisa avec la pratique des pénitents, commença l’étude de la vie des saintes femmes et, chaque jour, visita les églises romaines où l’on pouvait gagner des indulgences. Sa mère la plaça sous la direction spirituelle de dom Antonio di Monte Savello, bénédictin du Mont Olivet, qui résidait à Santa Maria Nuova (devenue Sainte-Françoise-Romaine), auquel elle obéit exactement. 

Françoise qui, depuis son enfance, voulait se retirer dans un cloître, dut, à douze ans, obéissant à son père, renoncer à ce projet pour épouser Lorenzo Ponziani. Soutenue par sa belle famille, singulièrement par Vanozza qui avait épousé le frère aîné de Lorenzo, Françoise continua de mener une vie de piété et de pénitence, sous la direction spirituelle de dom Antonio di Monte Savello qui la confessait tous les mercredis, et elle fut instruite des vérités de la foi par un dominicain, prieur de Saint-Clément, qu’elle rencontrait chaque samedi. 

Françoise tomba soudainement malade et resta une année entière entre la vie et la mort. Elle gardait un calme parfait tandis que sa famille, en particulier son père, croyaient voir là un châtiment divin parce qu’il l’avait empêchée de se retirer dans un cloître. 

Un autre saint de Rome intervient alors dans le récit. Saint Alexis lui apparut une première fois pour lui demander si elle voulait être guérie, et, une seconde fois, pour lui signifier que Dieu voulait qu’elle restât dans le monde pour glorifier son nom ; jetant sur elle son manteau, saint Alexis disparut la laissant parfaitement guérie. Elle rejoignit Vanozza pour lui raconter sa vision et lui dit : « Maintenant que le jour est venu, hâtons-nous de nous rendre toutes deux à Santa Maria Nuova et à l’église de Saint-Alexis, en action de grâce. » 

Les deux femmes résolurent de renoncer aux divertissements inutiles, de progresser dans la prière et de se consacrer à des œuvres de charité. Le peuple de Rome les considérait comme des saintes et de nobles dames voulurent imiter leur exemple. Les attaques du démon furent si terribles que le Seigneur permit à l’ange gardien de Françoise de se faire visible et prompt à réprimer tout ce qui pouvait empêcher sa progression. 

Son premier enfant, Jean-Baptiste, naquit en 1400 ; elle le nourrit elle-même et l’instruisit des vérités de la religion, corrigeant ses défauts d’obstination et de colère. L’année suivante, à la mort de sa belle-mère, elle fut appelée à gouverner la maison des Ponziani dont elle fit un exemple, tant dans l’organisation que dans la piété. 

Lorsque la famine et la peste s’abattirent sur Rome, Françoise et Vanozza s’épuisèrent en charité et allèrent jusqu’à se faire mendiantes pour secourir les indigents. Le Seigneur les aida par quelques miracles. Lorenzo, témoin de tant de merveilles, laissa sa femme organiser sa vie à sa guise ; elle vendit ses robes et ses bijoux, distribua l’argent aux pauvres et ne s’habilla plus que d’une robe verte de drap grossier. Elle avait vingt ans lorsque naquit son deuxième fils, Jean-Evangelista, qui montra dès l’enfance des dons certains de sainteté. Trois plus tard naissait encore une fille, Agnès, douce et aussi précoce que son frère dans la sainteté. 

En 1409, dans l’anarchie romaine, pour avoir défendu la cause de l’Eglise, Lorenzo fut frappé d’un coup de poignard dont il ne mourut pas ; quelques temps plus tard, il fut enprisonné et l’on demanda que Françoise livrât son fils aîné en otage ; ne pouvant refuser, elle porta Jean-Baptiste au Capitole et se retira dans l’église de l’Ara Cœli ; prosternée devant l’image de la Vierge, elle entendit : « Ne crains rien, je suis ici pour te protéger » ; sur la place, le ravisseur avait chargé l’enfant sur son cheval, mais comme le cheval refusait obstinément d’avancer, on rapporta l’enfant à sa mère qui n’avait pas quitté l’église. 

L’année suivante, lors de l’invasion de Rome par Ladislas Durazzo, Françoise continua ses charités tandis que toute sa famille fuyait Rome. Un an après sa mort, Jean-Evangelista apparut à sa mère pour lui révéler la gloire dont il jouissait au ciel et lui annoncer qu’Agnès allait bientôt le rejoindre. Françoise tomba malade vers 1414 et, par crainte de la contagion, fut abandonnée de tous, sauf de Vanozza ; c’est à cette époque qu’elle eut ses terribles visions de l’enfer. 

Ladislas Durazzo mourut et Rome retrouva la paix ; les Ponziani rentrèrent et retrouvèrent leurs biens ; Lorenzo renonça à la vie publique pour la piété. Le 15 août 1425, à Santa Maria Nuova, Françoise, avec neuf dames romaines, fonda l’association des oblates de Marie, rattachée aux bénédictins du Mont Olivet, dont Eugène IV confirmera la règle en 1444. Avant d’entrer dans la congrégation dont elle était la fondatrice, Françoise dut attendre la mort de Lorenzo. 

Elle mourut le 9 mars 1440 en prononçant les paroles suivantes : « Le ciel s’ouvre, les anges descendent, l’archange a fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait signe de le suivre ».

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ZENIT Staff

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