Saint Paul indique la voie du vrai progrès de l’humanité, affirme Benoît XVI

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Homélie pour la clôture de l’Année Saint-Paul

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ROME, Dimanche 28 juin 2009 (ZENIT.org) – Saint Paul indique la voie du vrai « progrès » de l’humanité, affirme Benoît XVI.

Benoît XVI a en effet conclu ce soir, en la basilique papale de Saint-Paul-hors-les-Murs, l’Année Saint-Paul, lors des premières vêpres de la solennité des saints patrons de l’Eglise de Rome, Pierre et Paul. Une année qui a marqué le bimillénaire de la naissance de l’Apôtre des Nations.

« Il est tout à fait clair que Paul connaît l’idée de progrès », a fait observer Benoît XVI, dans une longue homélie qui parcourait les écrits de saint Paul.

Et d’expliquer en clef christologique: « Le Christ – sa vie, sa souffrance et sa résurrection – a été le vrai grand saut du progrès pour l’humanité, pour le monde. Mais maintenant, l’univers doit grandir en vue de Lui. Là où la présence du Christ augmente, là est le vrai progrès du monde. Là, l’homme devient nouveau et nouveau aussi le monde ».

Or, ce progrès requiert d’abord un progrès de la vie intérieure a ajouté le pape : « L’homme intérieur doit se fortifier – c’est un impératif très approprié pour notre temps où les hommes restent si souvent intérieurement vides, et ils doivent par conséquent s’agripper à des  promesses et à des narcotiques, qui ont ensuite comme conséquence un sens encore plus grand du vide de leur être intérieur ».

Le pape a ainsi diagnostiqué le « vide intérieur », la « faiblesse de l’homme intérieur », comme étant « un des grands problèmes de notre temps ».

Voici le remède proposé par Benoît XVI : « Il faut fortifier l’intériorité – la capacité de perception du cœur ; la capacité de voir et de comprendre le monde et l’homme de l’intérieur, par le cœur ».

Benoît XVI précise le rapport dynamique entre cœur et raison: « Nous avons besoin d’une raison éclairée par le cœur pour apprendre à agir selon la vérité dans la charité ».

Mais le secret d’une telle dynamique, c’est le rapport à Dieu : « Cependant, ceci ne se réalise pas sans une relation intime avec Dieu, sans une vie de prière », a indiqué le pape.

Et de préciser ce rapport entre raison et cœur , entre amour et vérité : « L’amour voit plus loin que la simple raison, et c’est ce que dit Paul ».

Benoît XVI ajoute une dimension qui lui tient à coeur – il y a consacré ses catéchèses du mercredi- : la communion. Paul, ajoute le pape, « nous dit encore que c’est seulement dans la communion avec tous les saints, c’est-à-dire dans la grande communauté de tous les croyants,  – et  ni contre ni sans elle -, que nous pouvons connaître l’ampleur du mystère du Christ », une ampleur que le pape qualifie de « cosmique ».

Le Christ, précise le pape, « n’appartient pas à un groupe déterminé », « le Christ crucifié embrasse l’univers tout entier, dans toutes ses dimensions », il « prend le monde dans ses mains et l’élève vers Dieu ».

Voilà le mouvement du progrès humain que Benoît XVI a décrit dans son homélie avant de faire cette invitation à la prière dans laquelle il rassemble les éléments clef de son homélie : « Prions le Seigneur pour qu’il nous aide à reconnaître quelque chose de l’ampleur de son amour. Prions-Le pour que son amour et sa vérité touchent notre cœur. Demandons que le Christ habite dans nos cœurs et fasse de nous des hommes nouveaux, qui agissent selon sa vérité dans la charité. Amen ! »

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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