S.O.S. des Eglises orientales du Liban et de Terre Sainte, de Roumanie et d’Egypte

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Réunion au Vatican pour analyser les aides dont elles ont besoin

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ROME, Lundi 29 janvier 2007 (ZENIT.org) – Certaines Eglises orientales catholiques sont particulièrement petites et vivent dans un contexte si difficile qu’elles n’ont plus les moyens de subvenir à leurs propres besoins. Une Réunion des Œuvres pour l’aide aux Eglises orientales (la ROACO) vient d’être organisée au Vatican pour analyser les besoins de ces Eglises et étudier la manière de leur venir en aide.

Le Comité se réunit deux fois par an. Lors de sa première session 2007 – du 22 au 24 janvier –, les travaux de la ROACO ont porté essentiellement sur les besoins des Eglises au Liban, en Terre Sainte, en Roumanie et en Egypte.

« L’été dernier, une guerre a éclaté au Liban et les églises, ainsi que les biens immobiliers des différentes Eglises à travers le pays ont subi d’importants dégâts, surtout dans le sud », a expliqué le secrétaire général de la ROACO, l’abbé Léon Lemmens, au micro de Radio Vatican.

Le Liban « est pour nous source de grande préoccupation, tout comme la Terre Sainte, touchée par le phénomène de l’émigration », a déclaré Mgr Antonio Maria Vegliò – secrétaire de la Congrégation pour les Eglises Orientales au Vatican, dont dépend la ROACO, à Radio Vatican.

« Dans ces pays, les catholiques, les chrétiens, ne voient pas d’avenir pour eux. C’est donc une hémorragie continue, et la présence chrétienne ne cesse de diminuer », a-t-il déploré.

L’assemblée a également évoqué la question de l’Eglise grecque catholique en Roumanie, « dont le régime communiste avait gommé l’existence officielle » ; « à peine sortie de 15 années de dure clandestinité » et, qui « partant d’une grande pauvreté, a dû reconstruire sa vie ecclésiale », a rappelé don Leon Lemmens.

Ainsi, à la lumière de leur vécu, l’assemblée a centré son attention « sur la vie pastorale », et sur « comment servir les pauvres », « très nombreux en Roumanie » – a-t-il précisé –, sur « comment communiquer l’Evangile au peuple, aussi bien en dehors qu’à l’intérieur de la communauté ecclésiale », sur « comment éduquer les jeunes ».

« Radio Vatican » précise que la Roumanie a besoin d’aide pour renforcer ses structures et pour soutenir les personnes engagées dans la pastorale ; il est par ailleurs nécessaire de poursuivre la construction des 124 églises déjà en chantier. En 1948, l’année de leur suppression par les communistes, on comptait 2.030 églises catholiques de rite grec dans le pays ; aujourd’hui, après ce que l’on a réussi à récupérer et après les travaux de construction, il y a en a 405.

La formation et l’enseignement théologique constituent également des questions à résoudre de manière urgente : l’aide et le soutien financier des séminaires, l’entretien de la catéchèse au niveau paroissial, et l’enseignement religieux dans les écoles », a souligné l’évêque du diocèse roumain de Cluj-Gherla, Mgr Florentin Crihalmeanu.

Quant à l’Egypte, Radio Vatican rappelle que les musulmans représentent 90% des 75 millions d’habitants, les coptes orthodoxes 9%, les autres chrétiens 1% dont 250.000 ou 300.000 sont catholiques.

Le nonce apostolique en Egypte – et délégué du Saint-Siège auprès de la Ligue des pays arabes au Caire – Mgr Michael Fitzgerald, a expliqué que « l’influence de l’Eglise, au moins dans cette sphère de l’éducation et de l’action sociale, va bien au-delà de son nombre ; ce n’est pas le cas dans le domaine de l’engagement des chrétiens, spécialement des catholiques, en politique », où « il est beaucoup plus difficile de s’insérer ».

Mgr Fitzgerald a précisé au micro de Radio Vatican qu’il existe une certaine discrimination. Même si celle-ci n’est pas ouverte elle empêche les chrétiens de prendre certaines positions. Il reconnaît toutefois que « l’Eglise est vivante et que toutes les Eglises, les églises catholiques, font corps dans l’assemblée des patriarches et des évêques, mettant tout en œuvre pour mener une existence qui soit productive pour l’Egypte et pour l’Eglise ».

Sa Béatitude Antonios Naguib, nouveau patriarche copte-catholique, participait à l’assemblée de la ROACO. Il a fait part des nécessités de l’Eglise copte, petite minorité à l’intérieur de la minorité chrétienne vivant en Egypte.

Mgr Antonio Maria Vegliò a précisé que les besoins de l’Eglise ne sont pas uniquement matériels mais qu’il existe des besoins dans le domaine de la formation du clergé et des laïcs, ainsi que dans le domaine du dialogue avec les coptes-orthodoxes et avec les musulmans.

Radio Vatican a par ailleurs recueilli le témoignage de Mgr Robert Stern – président de Mission Pontificale pour la Palestine et secrétaire général de la CNEWA (“Catholic Near East Welfare Association”) – concernant les nécessités des Eglises du Moyen-Orient, toujours plongées dans une situation très difficile « caractérisée par la violence et par tous les problèmes liés à la situation en Irak, au Liban et en Palestine ».

Selon lui, les Eglises orientales « ont avant tout besoin de ce dont toute société a besoin : de paix et de justice ».

« Toutes ces Eglises sont si petites qu’elles n’ont pas les moyens de subvenir seules à leurs besoins. Elles ont besoin d’une aide extérieure pour pouvoir continuer leur œuvre, pour s’occuper de la formation du clergé, d’éducation et de santé, mais aussi pour soutenir leurs propres paroisses », a-t-il conclu.

Le comité de la ROACO a été formé en 1968. Il réunit des agences qui, dans le monde entier, aident les communautés catholiques orientales, par exemple la CNEWA – dont le siège est aux Etats-Unis, approuvée par Pie XI en 1928 –, la Mission pontificale pour la Palestine – née en 1949, qui a elle aussi son siège aux Etats-Unis – et des agences d’Allemagne, de France, de Suisse, des Pays-Bas et d’Autriche.

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ZENIT Staff

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