Royaume Uni : L'assistance aux personnes en fin de vie

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L’attention spécifique de l’Église lors de la Journée pour la vie

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ROME, Mardi 27 juillet 2010 (ZENIT.org) – Durant la Journée pour la vie, que l’Angleterre et le Pays de Galles ont célébrée dimanche dernier, l’Église a porté toute son attention sur les personnes en fin de vie.

Le thème de cette journée était : « Seigneur, pour tes fidèles la vie se transforme, ne se termine pas », rapporte le site www.dayforlife.org.

Cette Journée a souligné l’importance du sacrement de l’onction des malades, de la prière pour les défunts et de l’accompagnement des personnes en fin de vie dans leur voyage vers Dieu, mais également la présence réconfortante et le soutien de la communauté de foi et de tous ceux qui « nous ont précédés sous le signe de la foi ».

Les conférences épiscopales d’Angleterre, d’Irlande, d’Écosse et du Pays de Galles, ont travaillé ensemble à la préparation de cette journée qui, en Écosse, est célébrée le 31 mai, et en Irlande le 3 octobre.

Lancée par Jean-Paul II, cette Journée célèbre la dignité de la vie humaine dès sa conception jusqu’à sa mort naturelle.

Dans les paroisses, le dernier dimanche du mois de juillet, a lieu une collecte pour les activités liées à la vie soutenues par l’Église.

Les sommes récoltées servent à financer, entre autres initiatives, le centre d’assistance et de psychothérapie City Pregnancy Counselling Psychotherapy, l’assistance à l’infertilité, la recherche éthique sur les cellules souches adultes, la distribution dans les paroisses d’un DVD sur la spiritualité et la démence et le centre Anscombe Bioethics.

Deux cas opposés

Au Royaume Uni précisement, les médias ont récemment fait état de deux cas distincts sur la manière d’affronter l’incapacité physique et la mort.

Richard Rudd, un patient de 43 ans, dans un état de paralysie totale à la suite d’un accident de moto en octobre dernier, a réussi à faire comprendre en clignant des yeux qu’il ne voulait pas que les appareils qui le maintiennent en vie soient débranchés.

Avant son accident, il disait qu’il n’aurait pas voulu vivre dans une situation comme celle dans laquelle il se trouve aujourd’hui, si bien que sa famille avait demandé qu’on le « débranche ».

Mais par la suite, il a changé d’avis et a réussi à le faire comprendre au médecin qui, en novembre, avant de le « débrancher », lui a demandé à trois reprises de regarder sur sa droite s’il voulait continuer à vivre. Richard l’a fait.

Pour ses parents, son cas met en discussion la validité des testaments biologiques qui sont souscrits quand on est en bonne santé. Il peut arriver que l’on change d’avis mais sans être en mesure de pouvoir l’exprimer.

L’autre cas, très différent, est celui de Tony Nicklinson, 54 ans, qui a subi une hémorragie cérébrale et fait maintenant appel au tribunal pour autoriser légalement son épouse à avoir recours à l’euthanasie.

Pour le groupe anti-euthanasie No Less Human, les efforts d’une personne en vue de légaliser l’euthanasie sont une atteinte à la sécurité de tous.

Une représentante du groupe, Janet Thomas, a déclaré à l’agence Independent Catholic News que « le meurtre de personnes vulnérables, innocentes », « n’est jamais correcte, même si ces personnes demandent qu’on mette fin à leurs jours ».

« Tuer délibérément une personne innocente nuit aux intérêts de chacun de nous », a t-elle ajouté.

Selon elle, « M. Nicklinson dit qu’il veut mourir à cause de son handicap, comme si la valeur humaine se mesurait en fonction de l’habileté physique ».

La valeur humaine, souligne-t-elle, « ne se fonde pas sur ce que les gens peuvent faire, mais est inhérente à leur personne » .

« Toute vie humaine, blessée ou pas, courte ou longue, est un don d’une valeur inestimable », a-t-elle dit.

« M. Nicklinson dit être fatigué de vivre et de ne plus avoir d’avenir devant lui, mais c’est ce que disent aussi tant de personnes sans handicap, souvent des adolescents ou des jeunes qui sautent d’un pont, se pendent ou se jettent sous un train » , a-t-elle ajouté.

« Tant de personnes à No Less Human ont découvert que leur attitude face à leur propre handicap peut aller en s’améliorant », par exemple avec « l’aide et le soutien de la famille, des amis et de la communauté ».

« La société, avec ses lois contre le meurtre et le suicide assisté, agit en faveur de la vie », a-t-elle conclu.

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ZENIT Staff

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