Rome est presque prête pour la béatification de Jean-Paul II

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« Samedi, une nuit de prière dans un style écologique », affirme le card. Vallini

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ROME, Mercredi 13 avril 2011 (ZENIT.org) – Le cardinal vicaire de Rome Agostino Vallini souhaite que la béatification de Jean-Paul II apporte un nouveau souffle d’espérance à la ville de Rome, et au monde. Et pour suivre les pas de Jean-Paul II « qui a prêché l’amour pour la nature », il propose une « nuit écologique » en invitant les pèlerins à se mûrir d’un sac en plastique pour le ramassage des déchets.

« On a besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’un supplément d’âme. Jean-Paul II, qui aimait l’homme, s’est fait proche de personnes aspirant à la justice et a montré l’exemple d’une vie et d’une manière d’être hommes, croyants, chrétiens. Voilà pourquoi je crois, et j’espère, que sa béatification pourra apporter un souffle d’espérance et une âme à Rome et au monde ». C’est ce qu’a affirmé le cardinal, ce mardi au Campidoglio, lors de sa présentation des événements liés à la béatification de Jean-Paul II.

« Les célébrations, d’un point de vue religieux, s’organiseront en trois moments principaux », a expliqué le cardinal au cours d’une conférence de presse à laquelle a pris part le Maire de la capitale, Gianni Alemanno et les membres de l’administration du Capitole. « Avant tout, samedi soir, il y aura une veillée de prière au Cirque Maxime – a affirmé le cardinal Vallini. On priera comme il le faisait ».

« Il y aura ceux qui l’ont rencontré, connu et suivi personnellement, comme le cardinal Stanislaw Dziwisz, son secrétaire particulier, Joaquín Navarro-Valls, ancien directeur de la Salle de presse du Vatican, tandis que sœur Marie Simon Pierre Normand, la sœur miraculée, donnera son témoignage. Ensemble, nous reparcourerons virtuellement les cinq continents, à travers des images vidéos qui nous conduirons au sanctuaire du Divin Amour, en passant par le Mexique, la Tanzanie, le sanctuaire de Harissa au Liban pour arriver jusqu’à Fatima, lieu particulièrement cher à Karol Wojtyla ».

C’est là, en effet, que le pape se rendit tout de suite après l’attentat de 1981. Ayant senti la main protectrice de Marie se poser sur lui ce jour-là, il voulut faire sertir le projectile qui le toucha à l’abdomen dans la couronne de la Vierge. Dans la nuit, on pourra continuer à prier dans diverses églises de Rome, de celle de Saint-Bartholomé sur l’île Tibérine jusqu’à la basilique Saint-Pierre.

« Le deuxième moment, le plus attendu, sera la grande messe de Benoît XVI pour la béatification de Jean-Paul II. Et dans l’après-midi, il sera possible de visiter le lieu de sépulture de Karol Wojtyla ». De grands écrans, installés à divers points de la ville, permettront à tous de suivre l’événement. En conclusion de ces événements, il y aura la messe d’action de grâce présidée le lundi 2 mai par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat.

Le cardinal a lancé une proposition aux jeunes, ceux qui l’ont tant aimé et suivi partout dans ses voyages : « Demandons aux jeunes, et pas seulement à eux, d’apporter avec eux dans leur sac à dos, un sac en plastique pour le ramassage des déchets ». « Ce sera une nuit écologique – a conclu le cardinal Vallini – sur les pas des enseignements de Jean-Paul II qui, toute sa vie, a prêché l’amour pour la nature ».

En ce qui concerne l’accueil des pèlerins, hormis la Protection Civile qui cette année n’interviendra pas, contrairement à ce qui s’était passé pour les funérailles de Jean-Paul II en 2005, la gestion de l’organisation est confiée à la Ville de Rome. Les dépenses – a rappelé le maire Alemanno en abandonnant les polémiques de ces dernières semaines – sont soutenues, pour la plupart, par des sponsors et l’Opera Romana Pellegrinaggi.

Environ un million de personnes sont attendues durant ces trois jours, mais seulement « 300.000 se concentreront à Saint-Pierre ». Dans les lieux stratégiques et de grande affluence de la ville, il y aura des « totem multimédia touchscreen », avec des guides pour les pèlerins et des informations pratiques qui pourront aussi être reçues sur les smartphones.

Deux expositions accompagneront cet événement important : du 29 avril au 13 mai, « Karol, le pape des peuples », sur la Place de la République, présentera – en même temps qu’à Cracovie – un choix de photos consacrées à Jean-Paul II et à son rapport avec la ville de Rome. Du 28 avril au 25 septembre « A l’autel de Dieu » au Palais Caffarelli, dans les Musées du Capitole, où seront exposés – en concomitance avec Varsovie – des images, objets et vidéo de la vie quotidienne de Karol Wojtyla.

Le 2 mai, place du Campidoglio, une grande fête accueillera à 19h l’événement « Jean-Paul II et Rome : mémoire et gratitude », avec le concert de l’orchestre municipal de Sanremo. Des passages de la vie du pape polonais seront rappelés, entre autres, par l’historien Andrea Riccardi, Mgr Domenico Sigalini, évêque du diocèse de Palestrina, par don Massimo Camisasca, supérieur de la Fraternité sacerdotale de Saint-Charles Borromée et par le P. Lucio Maria Zappatore, carme, curé de la paroisse Sainte-Marie Regina Mundi de Rome, poète romain qui a dédié beaucoup de poésies au pape.

Parmi les nombreux témoignages les plus attendus, il y a aussi celui du Rabbin émérite de la Communauté juive de Rome, Elio Toaff, qui rappellera la visite de Jean-Paul II à la synagogue romaine, le 13 avril 1986. C’était la première fois qu’un pape priait avec des juifs : il les appellera « grands frères » durant son voyage en Terre Sainte. S’ouvrait ainsi un chemin qui ne s’est jamais arrêté. Et une accolade qui ne s’est jamais dénouée.

Mariaelena Finessi

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ZENIT Staff

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